Manifestation à Genève«Si le climat était une banque, il serait sauvé»
Nouveau rassemblement à Genève en lien avec le rachat de Credit suisse par UBS. Faible affluence mais paroles fortes.

Le chien Hadès rajoute des pattes au sol là où les pieds humains font défaut. Les participants au rassemblement statique, organisé ce vendredi à 17 h sur la place Bel-Air, se comptent sur les doigts des deux mains. L’action, qui se voulait unitaire, s’avère dans les faits plutôt symbolique. Comme une piqûre de rappel contre «les arnaques et les pillages de la finance libérale», dans le sillage du rachat récent de Credit suisse par UBS.
Ensemble à Gauche en a profité pour dérouler sa banderole électorale. Aux deux extrémités, des pancartes résument la réalité dénoncée: «Si le climat était une banque, ils l’auraient déjà sauvé.»
La police garde ses distances. Garé à l’entrée de la rue de la Cité, le fourgon des forces de l’ordre se positionne ensuite devant cette enseigne bradée où il est désormais interdit de se réunir.
«L’argent public mis à disposition d’UBS pour le sauvetage de Credit suisse équivaut à près d’un tiers du Produit Intérieur Brut annuel de notre pays.»
La voix de la présidente des Verts genevois, Delphine Klopfenstein Broggini, résonne sans difficulté dans l’espace public arrosé par la pluie. Citation: «C’est un vrai scandale et c’est bien de le dire ici.» Elle ajoute, en soignant la formule: «On privatise les profits, on socialise les pertes!» Traduction: «L’argent public mis à disposition d’UBS pour le sauvetage de Credit suisse équivaut à près d’un tiers du Produit Intérieur Brut annuel de notre pays.»
Et les initiateurs de ce rassemblement d’exiger le placement d’UBS sous le contrôle démocratique des pouvoirs publics. Mais aussi d’interdire à cette même banque de «licencier ses employés avant la mise sur pied d’un plan de reconversion, financé par la suppression des boni octroyés à ses dirigeants.»
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