Quelque 15’000 spectateurs présents à la Praille, c’est une promesse. C’est la preuve qu’en plein hiver, Servette peut attirer du monde dans son enceinte. À la veille de l’anniversaire des 20 ans du Stade de Genève, l’enseignement est aussi une responsabilité. Double.
Elle concerne d’abord Servette. Jouer les premiers rôles, c’est fidéliser un public. Lui offrir une victoire contre Sion, l’ennemi intime, c’est encore mieux. Ce dimanche, face aux Valaisans (2-2), il y a eu le mélange des deux, d’abord: du jeu, des buts, et une victoire promise. C’est le malheur des Grenat que d’avoir laissé échapper ce succès de prestige.
La deuxième responsabilité occupe le public. Par-delà la frustration de ce nul concédé si bêtement face aux Sédunois, il y a aussi une promesse que les supporters peuvent tenir: revenir au stade. Avec près de 15’000 spectateurs, la Praille a vécu un beau moment, des émotions, une immense frustration sans doute, mais le Stade de Genève était en vie. N’étaient les débordements stupides des supporters valaisans, avec leurs pétards et autres fusées, il y a eu un instant fort, qui doit en appeler d’autres.
Servette doit être cette équipe qui continue sur le chemin qu’elle s’est tracé pour 2023: rester en haut du classement, insister sur sa volonté de jeu, qui a trop fait défaut en ce début de saison, malgré les excellents résultats. C’est sa part du marché.
Celle du public, c’est d’y être sensible. De répondre présent, plus régulièrement, plus souvent. Par ruissellement, une vertu entraîne l’autre, si l’un grandit, l’autre aussi. Il y a peut-être une part d’utopie dans cette idée conjointe, qui doit lier un club et son public, mais ce Servette, sain sportivement et financièrement, le mérite. Et ce stade, mal né il y a vingt ans, aussi.
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Éditorial – Servette et son public: la promesse
Près de 15’000 spectateurs ont assisté au nul entre les Grenat et Sion au Stade de Genève.