TessinScandale dans le service de l'asile, un cadre muté
Une entreprise mise en cause pour terrorisme aurait bénéficié de favoritisme de la part du canton. Une enquête est en cours.

Au Tessin, une entreprise de sécurité est soupçonnée d'avoir obtenu durant trois ans des mandats directs du canton sans appel d'offres. En conséquence, un cadre du Département des affaires sociales a été muté mercredi à l'interne par le gouvernement. L'entreprise avait déjà défrayé la chronique pour avoir engagé un présumé recruteur de terroristes.
Lundi déjà, le Conseil d'Etat avait ordonné au Contrôle cantonal des finances d'examiner les adjudications concernées, a indiqué mercredi une porte-parole du Département des affaires sociales et de la santé, interrogée par l'ats. Sur la base de ces contrôles, le gouvernement a décidé mercredi de démettre l'employé de ses fonctions de responsable dans la section de l'asile. Il doit être replacé à un autre poste de l'administration cantonale.
Ce qui est explosif dans cette affaire d'adjudications, c'est qu'elle concerne l'entreprise de sécurité Argo 1, qui est depuis fin février au centre d'investigations contre le terrorisme. Elle était notamment responsable de la surveillance du centre cantonal de requérants d'asile à Camorino. Entre-temps, elle a été relevée de toutes ses tâches.
Selon le Département des affaires sociales, cette entreprise a reçu des mandats directs durant une période où de nombreux migrants étaient arrivés au Tessin et alors que régnait une «situation d'urgence».
Employé de l'entreprise soupçonné
Lors d'une vaste rafle en février, les Ministères publics de la Confédération et du Tessin avaient arrêté deux personnes dans le cadre de deux procédures distinctes. La procédure cantonale visait le directeur de la société Argo 1, âgé de 36 ans. Les soupçons les plus graves qui pèsent sur lui sont la privation de liberté et la violence envers au moins un requérant d'asile.
Un double national helvético-turco était en outre employé par l'entreprise. Il est soupçonné par la Confédération d'avoir recruté au Tessin des membres pour les organisations terroristes interdites «Al Qaïda» et «Etat islamique».
Lundi prochain, le conseiller d'Etat responsable, Paolo Beltraminelli (PDC), prendra position sur les procédures en cours dans son département. Il le fera à la suite d'une demande d'un parlementaire déposée au Grand Conseil. On ignore pour l'heure le montant des mandats directs litigieux, et qui en a profité, et à quel moment.
ats
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