Diabète: avancée dans la recherche sur le pancréas
GenèveL'Uni de Genève et les HUG ont réussi à créer des amas de cellules pancréatiques pour greffer les personnes atteintes sévèrement de diabète de type 1.

La greffe de cellules pancréatiques productrices d'insuline s'avère parfois la seule solution pour sauver des personnes atteintes d'une forme sévère de diabète de type 1. L'opération est cependant complexe. Pour augmenter les chances de succès, des chercheurs genevois ont créé des «super-greffons».
Ces amas cellulaires plus robustes ont la particularité, une fois transplantés, de s'implanter en plus grand nombre et de se remettre beaucoup plus rapidement à fabriquer de l'insuline, ont expliqué mercredi l'Université de Genève (UNIGE) et les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG).
Pour fabriquer ces «super-îlots» de Langerhans, les chercheurs genevois ont ajouté aux cellules pancréatiques des cellules extraites de la paroi de la membrane interne du placenta. Ces cellules sont très semblables aux cellules souches, ont précisé l'UNIGE et les HUG dans leur communiqué.
Adaptation rapide
Certains de ces «super-greffons» ont ensuite été transplantés sur des souris diabétiques. Les chercheurs ont constaté que les rongeurs se sont mis rapidement à produire de l'insuline. Les greffons se sont par ailleurs très bien adaptés à leur nouvel environnement et se sont rapidement vascularisés.
Une bonne vascularisation est un élément-clé de toute transplantation, car elle permet d'alimenter le nouvel organe en oxygène et en nutriments, garantissant ainsi sa survie, a fait savoir Fanny Lebreton, chercheuse au département de chirurgie de la Faculté de médecine et première auteure des travaux.
Limiter les rejets
Ces résultats sont à mettre au crédit des cellules épithéliales amniotiques du placenta. Elles ont la caractéristique de protéger le foetus contre les attaques du système immunitaire de sa mère. Les chercheurs genevois pensent que le même mécanisme est à l'oeuvre pour protéger les super-greffons du système immunitaire du receveur.
Ce mécanisme pourrait fonctionner dans d'autres types de greffes et même dans le cadre de xénotransplantations, où il s'agit de transplanter chez l'être humain des cellules ou des organes non humains. Les travaux des chercheurs genevois ont fait l'objet d'une publication dans la revue spécialisée «Nature Communications». (ats/nxp)
Créé: 06.11.2019, 12h04
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