Nucléaire iranienRohani met en garde les profiteurs des sanctions
Le président iranien Hassan Rohani conseille à tous ceux qui profitent des sanctions économiques internationales de songer «à changer de travail».

Contrebandiers et autres profiteurs vont pâtir de l'éventuel accord final entre l'Iran et les grandes puissances.
Il s'est exprimé ce mardi 28 avril à Téhéran devant des travailleurs. Hassan Rohani n'a toutefois pas précisé à qui il faisait allusion. L'Iran et le groupe des pays du 5 1 (Chine, Etat-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) ont entamé la rédaction d'un accord final qui doit être signé d'ici le 30 juin.
Il garantirait la nature exclusivement pacifique du programme nucléaire de Téhéran. En échange, les sanctions internationales imposées depuis 2006 seront levées. Elles ont plongé l'économie iranienne dans une grave crise.
Si les sanctions ont affecté la majorité de la population, certains ont amassé des fortunes grâce à la contrebande de produits étrangers en provenance de Turquie, d'Irak et des pays du Golfe. D'autres ont choisi la vente détournée du pétrole iranien.
Attirer des capitaux
«Avec l'accord final qui, si l'autre partie en a la volonté sérieuse, sera possible dans les mois à venir, la production industrielle sera bien meilleure», a affirmé Hassan Rohani. «Ceux qui profitent des sanctions devraient penser dès maintenant à changer de travail», a-t-il lancé.
«Pour augmenter la production nous devons avoir (...) de nouvelles technologies, des gestionnaires compétents, des investissements et la présence d'entrepreneurs», a-t-il ajouté. Hassan Rohani a souligné l'importance d'attirer «des capitaux nationaux et étrangers».
Hommes d'affaires
Depuis l'accord intérimaire, les délégations commerciales étrangères se sont succédé en Iran en vue de reprendre les échanges après la conclusion d'un accord final. Une vingtaine d'hommes d'affaires américains ont effectué une rare visite à Téhéran la semaine dernière, selon les médias iraniens.
De grandes entreprises étrangères dans les secteurs pétrolier et automobile ont également pris des contacts en vue d'un retour en Iran si les sanctions internationales étaient levées totalement.
Délégation helvétique
Une délégation suisse est arrivée dimanche pour des consultations avec les responsables politiques et économiques iraniens. Elle compte des responsables de la branche pharmaceutique, des machines, des cleantech et des services, ainsi que des diplomates commerciaux.
Le volume des échanges entre l'Iran et la Suisse se montait l'an dernier à 640 millions de francs. La Suisse fournit des marchandises à l'Iran pour environ 610 millions de francs, tandis que les exportations iraniennes vers la Suisse atteignent seulement 30 millions.
ats
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