
Vernier, 14 mars
À Vernier village, nous sommes devenus d’un coup, grâce au pouvoir dictatorial du survol des avions en continu, «zone villas non constructible».
Directement concernée par cette loi extrêmement restrictive pour certains, résolument «verte», je me suis quand même réjouie en pensant que cette zone allait, grâce aussi à l’engagement des «anciens» partis dans un autre monde, pouvoir rester ce qu’elle était depuis plus d’un siècle: un havre de protection maximum pour la biodiversité (merci à la mairie de Vernier pour la protection du «Verger»).
Quel n’a donc pas été mon désarroi de constater la destruction de tout ou partie des prairies en pleine terre, des broussailles, des haies vives indispensables aux besoins multiples des oiseaux, abeilles et autre faune, remplacées par des haies artificielles, stériles, des tissus, des panneaux, des gabions – un nouveau «must» –, d’inesthétiques îlots de chaleur (éventuellement justifiés le long des routes à grand trafic), des gazons, des édifices d’importance, parfois en béton, des vérandas en pleine terre nécessitant l’abattage d’arbres, véritables vitrines illuminées, détruisant la nuit et ayant un impact certain sur la faune terrestre et ailée nocturne, des pavés, des piscines...
Quant à toutes ces haies, qui devraient, je crois, ne pas dépasser 80 cm au sol, elles ont pour but de créer des espaces fermés, sans contrôle, électrifiés, privant les passants de la vision des arbres en fleurs et des prairies parsemées de plantes et fleurs diverses qui varient au fil des saisons, vision à laquelle ils auraient droit.
Si, dans une zone non constructible, qui, justement, permet la création et la préservation de la biodiversité, de telles entorses sont autorisées par un élu Vert – «Les normes légales appliquées au collectif ne le sont pas pour les privés!» – je me pose la question suivante: espérer sauvegarder la biodiversité, est-ce un rêve?
Violaine Petite
Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.
Lettre du jour – Quelle biodiversité à Vernier?