
Carouge, 11 juillet
La plage du Reposoir, c’est toute ma jeunesse ainsi que de celle de mes amis des quartiers du Grand-Pré, Baulacre, Vidollet et Vermont. Déjà à partir de 1958, c’était notre plage. On y descendait à vélo, on se changeait dans les vestiaires ouverts, posait nos habits au crochet en ne gardant que notre linge, notre montre et notre porte-monnaie. Les vols étaient rares.
Le petit port était bien sympa. Certains préféraient se bronzer sur la digue. Après dîner on attendait scrupuleusement deux heures avant de se baigner. C’est vrai que certaines dalles recouvertes de mousse étaient glissantes, mais on faisait attention. On se tenait soit sur le talus en haut à l’ombre des arbres, soit sous le peuplier près du port à côté de la table de ping-pong en dur. Parfois, on louait un pédalo construit sommairement sur deux flotteurs blancs avec deux sièges recouverts de toile, le pédalier et une manette de côté pour le petit gouvernail à l’arrière. On faisait un tour à la buvette.
Mais c’est la possibilité de travaux de rénovation pour cette plage du Reposoir qui m’interpelle. J’ose espérer qu’après les 55,5 millions votés pour l’aménagement du site du Vengeron, qu’il y aurait quelques millions pour un lifting de cette belle plage du Reposoir, rajeunir les vestiaires, les toilettes et la buvette avec sa terrasse, sans oublier une digue en surface pour empêcher l’érosion. Une plage naturelle en galets fins en conservant les arbres et l’herbe qui reste agréable pour s’y poser.
André Reymond
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Lettre du jour – Quel lifting pour la plage du Reposoir?