Musique classiqueQuand l’OSR part en quête d’un grand violoniste
L’orchestre nous a ouvert les portes du concours de recrutement de son musicien phare, le premier violon solo. Reportage en territoire confidentiel, avec épilogue surprenant.

Dans la vie cachée d’un orchestre, il y a des journées qui comptent plus que d’autres. Elles transcendent les enchaînements routiniers et cassent les longues enfilades de répétitions et de concerts. Le public et les observateurs ignorent la plupart du temps de quoi sont faits précisément ces laps de temps qui sortent de l’ordinaire, un épais voile de confidentialité couvrant à peu près tout ce qui s’y déroule. On veut parler de la tenue de concours qui doivent aboutir à l’engagement d’un nouveau musicien. Voilà une affaire qui relève quasiment de la sphère privée d’une formation, de ses engrenages enfouis, de rituels sur lesquels on pose difficilement des regards indiscrets. Fait plutôt rare, l’Orchestre de la Suisse romande a accepté de nous ouvrir ses portes le jour où il a fallu élire un successeur à Svetlin Roussev, premier violon solo qui quittera ses fonctions à la fin de cette saison après quatre ans passés sous nos latitudes.