Haute École d’art et de design Quand la mode fait son show
Le Défilé de la HEAD a présenté vendredi soir les créations de ses étudiants en mode, bijou et accessoires, et désigné quatre lauréats.
Décor différent cette année pour la grande parade des étudiantes et étudiants de la Haute École d’art et de design (HEAD). Les collections de mode, bijou et accessoires ont défilé vendredi 4 novembre en suivant les branches d’un triangle, selon une scénographie orchestrée par les élèves de la section architecture d’intérieur, et non pas le long du traditionnel tapis, souvent rouge.
Signe des temps, chacun fait ainsi face à chacune, chacune à chacun, inversement et réciproquement. Inventivité, créativité et bris de codes, voilà l’intérêt du Défilé de la HEAD: prendre le pouls de ce qui, demain, fera battre les cœurs.
Les modèles présentés ont mélangé dans une allégresse vivifiante les matières et les couleurs, les sexes et les genres, les parures, les tons de peaux et de cheveux, les tailles et les volumes, les âges aussi.
Quatre lauréats
Et comme il faut bien désigner quatre lauréats, puisque autant de récompenses sont à distribuer lors de cette soirée par les partenaires et soutiens de la HEAD, mentionnons-les: le Prix HEAD x Eyes on Talents, qui salue la sensibilité aux questions liées à la durabilité, a été remis à Zoé Marmier & Louise Jarrige-Le Berre pour «Self Love Letter»; le Prix HEAD La Redoute revient à Norman Mabire-Larguier pour «[Untitled]»; la meilleure collection bachelor, primée par Bongénie, est «Magma» de Xavier Weber; et le Prix Master Firmenich est remis à Gabrielle Huguenot pour «Artificial Flowers Also Need Water», un plastron de métal et joyaux qu’elle a présenté elle-même.
Futile, la mode? «Il n’y a vraiment que les esprits simples pour penser ça», a rappelé Jean-Pierre Greff, directeur de la HEAD, dans son laïus de bienvenue aux quelque 2000 personnes qui, en deux sessions vespérales, ont assisté au défilé.
Si les 36 aspirants artistes qui ont présenté leurs collections ce soir-là étaient 10, 100 ou 1000 fois plus nombreux, «le monde serait différent, très différent», selon lui: «Entre monde et mode, il n’y a qu’un N, et pour un monde plus beau, enlevons la haine.»
«Entre monde et mode, il n’y a qu’un N, et pour un monde plus beau, enlevons la haine.»
Pour son dernier défilé, puisqu’il quitte l’école pour raison d’âge à la fin de l’année, Jean-Pierre Greff a reçu du responsable du département Design mode, bijou et accessoires Lutz Huelle, au nom de toute la filière, une chaude étole en laine noir et blanc, tissée de son portrait, son nom et, bien sûr, le logo de la HEAD.
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