Nationalisme et gastronomie Quand la cuisine patriotique vire à l’arme de guerre
L’attaque piquante du curry japonais ou les savoureuses batailles pour le kimchi, le bortsch et le houmous alimentent les conflits géopolitiques majeurs.

Le chef ukrainien Yevhen Klopotenko a mené une campagne pour que le bortsch soit inscrit au Patrimoine culturel immatériel mondial de l’Unesco en tant que plat ukrainien après que les Russes l’avaient déclaré symbole de la cuisine traditionnelle russe.
Vlad Nahorny
Que serait la Suisse sans fondue, l’Espagne sans paella, l’Italie sans pâtes, la Grèce sans moussaka? De même, imagine-t-on le Maroc sans tajine, le Canada sans poutine, le Pérou sans ceviche ou l’Indonésie sans nasi goreng? Les identités nationales, c’est évident, se composent aussi dans nos assiettes. Nous sommes ce que nous mangeons.