
Genève, 28 février
Par ces lignes, j’aimerais expliquer pourquoi, en tant qu’habitant et propriétaire d’une maison dans le quartier Bourgogne, je voterai «oui» au PLQ Bourgogne le 12 mars.
Évidemment, je suis attaché à notre maison et à son jardin, où nous avons vécu et élevé nos enfants les vingt dernières années. Évidemment, il n’est pas facile d’imaginer partir ailleurs, et j’ai une certaine compréhension pour mes voisins qui défendent le statu quo.
Je suis cependant très mal à l’aise avec les arguments du camp du «non», en particulier les arguments dits «écologiques». La protection de l’environnement ne se limite pas à conserver quelques jardins privés avec leur biodiversité habituelle: des pelouses, des potagers, des arbres et arbustes, certes, mais aussi des chemins goudronnés, des clôtures et des haies de lierre et de laurier-cerise […], le tout inaccessible aux autres habitants du quartier.
Bien plus importante à l’échelle de l’agglomération, pour les générations futures, est la possibilité d’accueillir à proximité du centre-ville dix fois plus d’habitants dans des logements de haute qualité environnementale. Cela se traduira par une empreinte carbone par habitant nettement inférieure à celle d’aujourd’hui, grâce à une meilleure efficacité énergétique des bâtiments, à des matériaux naturels tels que le bois au lieu du béton et à une réduction des distances domicile-travail.
Jusqu’à présent, le quartier ne s’est pas démarqué par un zèle extraordinaire en matière de protection de la biodiversité […], ni en production d’énergies renouvelables.
La densité proposée (IUS de 1,6) par le PLQ me semble raisonnable, l’emprise des bâtiments au sol sera inférieure à 30 %, laissant des espaces verts en pleine terre généreux, de plus accessibles à tous. […] Une densité plus faible signifierait non seulement moins de logements logeant moins de personnes, mais aussi des loyers plus élevés, ne contribuant ainsi pas à absorber les besoins en logement de, notamment, nos propres enfants.
Et la solution d’une densification par parcelle individuelle ne ferait que multiplier les chemins d’accès et les parkings et par conséquent réduirait encore le terrain naturel. C’est pourquoi, malgré ma propre situation, je soutiens la densification – modérée – de ce quartier.
Otto Simonett
Article modifié à 9h46: La photo qui illustrait initialement cette Lettre du jour exprimant un Oui au PLQ Bourgogne était celle d'un jardin dont les propriétaires sont contre ce projet. Toutes nos excuses à ces derniers.
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Lettre du jour – Protection de l’environnement
Un propriétaire du quartier de Bourgogne explique pourquoi il votera oui au PLQ.