Patrimoine naturelPro Natura Vaud réclame plus d’actions en faveur de la biodiversité
La section de la ligue suisse pour la protection de la nature demande aux autorités cantonales et communales plus d’engagement dans la sauvegarde du patrimoine naturel.

Dans un manifeste, l’organisation appelle à une «action claire et décidée» en faveur de la biodiversité. «La nature vaudoise ne va pas bien», écrit mercredi Pro Natura Vaud. «Elle paie depuis des décennies un lourd tribut aux activités humaines et a vu les zones qui lui étaient favorables diminuer comme peau de chagrin, remplacées par des routes, des centres commerciaux, des champs cultivés de manière intensive ou des zones villas».
Pour inverser la tendance, l’organisation de protection de l’environnement publie un manifeste de six pages, sorte de feuille de route des actions prioritaires à mener ces prochaines années. Dix mesures sont proposées.
Plus de zones sous protection
Premier point: protéger 30% du territoire cantonal, alors qu’actuellement environ 7% l’est. Un pourcentage qui s’avère «largement insuffisant» selon Pro Natura Vaud. Il convient aussi de renforcer les couloirs à faune, la renaturation des cours d’eau et des biotopes ainsi que favoriser les arbres en milieu bâti.
Deuxième axe: la faune vaudoise, qu’il faut protéger et soutenir. L’organisation estime qu’il faut «reconsidérer notre rapport au loup et aux grands prédateurs». Dernièrement, de plus en plus de tirs de loups ont été autorisés, alors que l’animal est protégé.
Loup à protéger
Pro Natura demande qu’il n’y ait plus de tir de régulation. Sauf en cas de risque avéré d’attaque sur l’être humain ou lorsqu’une meute cause d’importants dégâts à répétition malgré des mesures de protection. Il faudrait aussi interdire la chasse d’espèces qui sont sur la liste rouge, comme la bécasse et le tétras-lyre.
Le développement des énergies renouvelables ne doit pas se faire au détriment de l’environnement, poursuit l’organisation. Il faut privilégier les économies d’énergie – en limitant l’éclairage nocturne par exemple -, prioriser l’énergie photovoltaïque sur les toits des bâtiments, renoncer à construire dans les zones protégées et maintenir l’interdiction d’extraction d’hydrocarbures sur sol vaudois.
Meilleures connaissances
Enfin, pour bien protéger la nature, il faut bien la connaître. L’État doit se donner les moyens de monitorer l’état de l’environnement et de suivre son évolution. Il faut aussi renforcer le thème de la biodiversité à l’école, auprès des élèves et des enseignants, suggère Pro Natura.
ATS
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