«Privé de territoire, Daech sera affaibli. Pas anéanti»
Les dernières poches tenues par les djihadistes en Syrie sont en train de tomber. Mais la menace persiste, selon Nicolas Hénin, ancien journaliste et otage de l'EI pendant dix mois.

C'est une bataille qui est en passe d'être remportée, pas la guerre. À son apogée, le groupe État islamique (EI) détenait une superficie comparable à celle de la Grande-Bretagne, avec une population de plusieurs millions d'habitants. Aujourd'hui, les djihadistes contrôlent moins de 1% de leur «califat» en Syrie. Acculés dans un ultime réduit de 4 km2, ils sont la cible des Forces démocratiques syriennes (FDS), alliance arabo-kurde soutenue par la coalition internationale, emmenée par Washington, qui ont lancé samedi soir leur offensive «finale». Leur défaite ne serait qu'une question de jours, selon Donald Trump. La destruction de leur sanctuaire marquera-t-elle la disparition du groupe d'insurgés sunnites? Analyse de Nicolas Hénin, consultant, auteur de «Comprendre le terrorisme» (Éd. Fayard), ancien journaliste et otage de Daech de juin 2013 à avril 2014 avec trois confrères.