Enquête sur le «pape» de PoutinePrêtre, espion, propagandiste: la vie secrète du chef de l’Église russe en Suisse
Patriarche de Moscou, Kirill Ier défend l’invasion de l’Ukraine et maudit l’Occident. Mais il adore la Suisse, qu’il a visitée des dizaines de fois. Sa fiche établie par la police fédérale confirme qu’il était aussi agent du KGB.

Le patriarche Kirill (à g.) avec Vladimir Poutine lors d’une commémoration près de Moscou en 2014.
AFP/RIA NOVOSTI/MIKHAIL KLIMENTYEV
Les assaillants n’ont pas frappé au hasard. En octobre dernier, dans une banlieue tranquille de Genève, des inconnus ont maculé de peinture l’entrée d’une minuscule église orthodoxe. La villa qui jouxte cette chapelle – à ne pas confondre avec l’église à bulbes dorés du centre-ville – a longtemps hébergé l’actuel patriarche de Moscou, Kirill Ier, devenu l’un des soutiens les plus visibles de la guerre de Vladimir Poutine contre l’Ukraine.