La première pierre de la plus grande centrale de chauffage à distance renouvelable d’Yverdon-les-Bains (VD) a été posée mardi. Sa mise en service est prévue pour le printemps 2024. Elle permettra de réduire les émissions de CO2 liées au chauffage du chef-lieu du Nord vaudois de 11’500 tonnes par an par rapport à 2021, soit une diminution de 16%.

La cérémonie de pose de la première pierre de cette infrastructure «essentielle pour la décarbonation de la ville» s’est déroulée en présence du conseiller d’État vaudois Vassilis Venizelos et du président d’Y-Parc, Pascal Broulis, a communiqué la Ville. L’ouvrage est intégré au parc scientifique et technologique yverdonnois.

La centrale sera alimentée principalement avec du bois de la région, sous forme de «plaquettes forestières» et de bois recyclé. La chaleur qui sera produite est notamment destinée à alimenter les bâtiments situés dans la vaste zone située entre Y-Parc et le quartier des Moulins, le long de l’axe principal d’agglomération.

Quatre mille ménages

L’installation produira à terme 58 millions de kilowattheures, ce qui représente 18% des besoins en chaleur de la commune, équivalant à la consommation de 4000 ménages. Elle sera dotée de panneaux photovoltaïques, qui couvriront une partie de ses besoins en électricité.

La réalisation est assurée par Y-Cad. Créée en juillet 2020, cette société est détenue majoritairement par la Ville d’Yverdon-les-Bains, avec une participation des Services industriels de Genève (SIG).

Chauffage central géant

Le chauffage à distance fonctionne comme un «chauffage central géant», explique le communiqué. La chaleur n’est pas produite sur le lieu de consommation, mais est acheminée jusqu’aux bâtiments par un réseau de distribution pour assurer le chauffage et l’eau chaude. Le recours au gaz naturel peut être nécessaire pour les pics de froid pendant l’hiver, mais des sources d’énergie locales et renouvelables sont la plupart du temps utilisées.

ATS

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