Le succès entrepreneurial est-il devenu honteux? La réussite professionnelle doit-elle être source d’envie et de jalousie? Si les réponses à ces questions semblent évidentes et alors que partout ailleurs dans le monde la réussite est valorisée, à Genève, l’ambiance est tout autre!
En cette fin d’année, période normalement festive et réjouissante, les entrepreneuses et entrepreneurs genevois ont le spleen et un sentiment de profond désamour qui ne cesse, année après année, de s’amplifier.
En effet, depuis près de deux décennies, que ce soit à leur égard ou à l’encontre de leurs entreprises, les initiatives visant à les faire fuir se multiplient et 2023 ne sera vraisemblablement pas différente! Augmentation de l’impôt sur les dividendes (plaçant Genève comme seul canton à imposer les dividendes à 100%), augmentation de l’impôt sur la fortune (relevant un taux d’ores et déjà le plus élevé de Suisse), taxation du bénéfice à 40% pour certaines entreprises (qui en ferait le taux le plus élevé de Suisse, mais également supérieur au taux d’imposition français sur les sociétés)…
Une chose est sûre, il y a de quoi être découragé. Entreprendre à Genève nécessite persévérance et amour pour notre belle Cité!
Ne serait-il pas temps d’inciter à l’entrepreneuriat et de le valoriser?
«Les entrepreneuses et entrepreneurs genevois ont le spleen et un sentiment de profond désamour.»
L’entrepreneur participe grandement à la cohésion sociale de notre société: il est créateur d’emplois, il contribue largement aux recettes fiscales cantonales au travers de son entreprise, de ses employés qu’il rémunère, mais également à titre personnel. Il paie des charges sociales pour lui et ses collaborateurs. Il propose des places d’apprentissage et des opportunités professionnelles à nos jeunes talents et il permet de faire vivre tout un écosystème (commerces de proximité, fournisseurs, etc.). Dans bien des cas, l’entrepreneur est également, et on l’oublie souvent, philanthrope par son soutien aux associations locales, qu’elles aient une vocation sociale, culturelle, sportive ou encore environnementale.
La réussite professionnelle ne devrait pas être diabolisée et Genève devrait apprendre à valoriser le succès de celles et ceux qui, en retour, lui (r)apportent beaucoup. Ce sont ces entrepreneurs et cet écosystème aujourd’hui très diversifié qui permettent à notre canton d’offrir une belle qualité de vie à sa population. Nos jeunes devraient être encouragés à suivre ce chemin. Celui qui permettra à Genève de rester une ville attractive dans laquelle il fait bon vivre, pour nous toutes et tous.
* Fondation pour l’attractivité du canton de Genève
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L’invité – Pourquoi la réussite est-elle diabolisée à Genève?