Pour souffler ses 20 bougies, l'association 360 a la banane
Samedi soir, au théâtre Pitoëff, l'association LGBT célébrera deux décennies de militantisme.

Au milieu des préparatifs sonne le moment de la pause photo. Les membres du comité 360° fever se prêtent au jeu avec le sourire. Comme le veut l'intitulé de cette soirée d'anniversaire: «le mugissement de la banane». L'association LGBT, 360, affirme haut et fort avoir 20 ans et «toujours autant de mordant»!
Pour fêter ces deux décennies de militantisme, le pôle festif concocte un de ces rendez-vous dont il a le secret. «Mais de plus grande envergure», précise Rolan Delorme, membre fondateur de 360. «Au programme, on retrouvera des gens qui nous ont toujours suivis tels que LuLúxpo et Greta Gratos. Mais aussi la grosse pointure: The Shapeshifters.» Mille cinq cents personnes sont attendues samedi au théâtre Pitoëff. «Toutes les personnes ouvertes d'esprit sont les bienvenues», poursuit-il.
Briser les cloisons
Car, tel est et a toujours été le but de 360: briser les cloisons. «Il y a 20 ans, les lesbiennes étaient d'un côté, les gays de l'autre. Et ils ne se mélangeaient pas aux hétérosexuels», rappelle Rolan Delorme. C'est dans ce contexte, au cœur du squat Chez Brigitte, que naît en 1997 l'idée d'organiser la première gay pride romande.
Différentes associations s'y collent. «Il y a eu une osmose entre nous», raconte Rolan Delorme. Ils sont alors une dizaine à quitter leurs structures respectives pour créer leur propre association baptisée 360. «Dans cet esprit d'ouverture et de mixité», insiste notre interlocuteur qui n'est autre que l'un des membres fondateurs.
De cette base partent trois axes: l'association social et politique, soit 360; le magazine 360° et le pôle festif, 360° fever. Ce dernier organise 8 à 10 événements par an. La première fête qui s'est tenue à l'ancien palais des expositions et a attiré 1200 personnes le 4 avril 1998 est restée dans les mémoires. Tout comme les soirées au Pont-Rouge ou à la Comédie.
«La vigilance reste de mise»
«D'un point de vue plus militant, nous avons lutté pour que le partenariat enregistré existe ainsi que pour les droits des personnes trans*, notamment pour le changement d'état civil», souligne Rolan Delorme. S'il constate de nombreuses avancées en vingt ans, le militant estime que «la vigilance reste de mise. Car, si côté droits, cela a beaucoup avancé, les extrémistes qui veulent «casser du PD» sont toujours présents. Et on assiste même à un retour de l'homophobie violente.»
Laissant de côté ce triste constat le temps d'une soirée, les personnes LGBT et leurs amis ont prévu de garder la banane samedi jusqu'au bout de la nuit.
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