«Pour les Allemands, la générosité va de soi»
La mobilisation des Allemands est sans précédent. Une vraie solidarité qui est aussi l'expression d'une force.

«C'est pour aider?» demande-t-on à la porte d'entrée du centre d'accueil. «Allez au bâtiment R. On vous dira quoi faire.» Dans ce grand complexe de vieux bâtiments faits de briques rouges, un ancien hôpital dans le quartier de Moabit, à Berlin, des voix s'élèvent parmi les réfugiés venus des Balkans, d'Afghanistan, d'Irak ou de Syrie. «Y a-t-il quelqu'un qui parle serbe?» crie un étudiant. «Pour les soins, c'est le bâtiment C», lâche un autre en train de sélectionner des habits dans des cartons. «Sans la société civile, nous n'aurions pas pu relever ce défi dont parle Merkel», insiste Laszlo Hubert, un responsable de l'association d'aide aux migrants Moabit hilft! «Car le rythme des arrivées s'accélère encore. Il est trois fois plus important qu'au début d'août. C'est un travail de titan», ajoute-t-il.