Aide humanitairePour la Syrie, l'ONU attend un feu vert russe
Le Conseil de sécurité espère que la Russie acceptera un compromis afin de prolonger l'aide humanitaire à la Syrie.

Le Conseil de sécurité est suspendu à un feu vert de la Russie pour approuver vendredi une prolongation de l'aide humanitaire transfrontalière de l'ONU à quatre millions de Syriens, menacée depuis plusieurs jours par un veto de Moscou.
Après la proposition par l'Allemagne, la Belgique et le Koweït d'un deuxième texte de compromis en deux jours, un vote initialement prévu jeudi est attendu dans la journée de vendredi, selon des diplomates.
A l'origine, les trois co-auteurs du texte réclamaient une prolongation d'un an pour l'autorisation transfrontalière en vigueur depuis 2014 et qui permet à l'ONU de s'affranchir des frontières et des lignes de front pour apporter nourriture et médicaments à la population syrienne. Ils demandaient aussi cinq points de passage frontaliers (trois avec la Turquie, un avec l'Irak et un avec la Jordanie).
Six mois au lieu d'un an
Lundi, la Russie a exigé une extension de seulement six mois et deux points de passage - à la frontière entre la Syrie et la Turquie -, une position inchangée jusqu'à présent. Après avoir évoqué des «lignes rouges», l'Allemagne, la Belgique et le Koweït ont cédé sur le nombre de points de passage frontaliers, ramenés mercredi soir à trois (deux à la frontière turque, un à la frontière irakienne).
Jeudi, leur dernière offre de texte, obtenue par l'AFP, confirme la suppression du poste-frontière d'Al-Ramtha à la frontière avec la Jordanie. Elle ne parle plus d'un an mais prolonge l'autorisation transfrontalière «pour une période de six mois, suivie d'une période supplémentaire de six mois sauf si le Conseil en décide autrement».
Le projet demande aussi au secrétaire général de l'ONU «un rapport écrit indépendant sur les opérations humanitaires des Nations unies qui traversent les frontières et les lignes de front» dans les six mois suivant l'adoption de la résolution.
Intervention décisive d'Antonio Guterres
Selon un diplomate s'exprimant sous couvert d'anonymat, la Russie a accepté d'étudier le dernier texte proposé après un appel du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, actuellement en Europe. Il revient désormais à Moscou de trancher, avec un vote pour, un veto ou une abstention, indique un autre diplomate, également sous couvert d'anonymat. L'autorisation de l'ONU sur l'aide transfrontalière expire le 10 janvier.
Principal soutien du régime syrien, la Russie estime que ce dernier a depuis un an repris suffisamment de contrôle dans le pays pour que l'autorisation onusienne soit revue drastiquement à la baisse. Une évaluation contestée notamment par les Occidentaux.
Le département des Affaires humanitaires de l'ONU considère aussi que l'aide transfrontalière reste vitale pour des millions de Syriens alors que leurs conditions de vie se sont dégradées depuis un an et que la Syrie va entrer dans une période hivernale.
AFP
Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.
Cet article a été automatiquement importé de notre ancien système de gestion de contenu vers notre nouveau site web. Il est possible qu'il comporte quelques erreurs de mise en page. Veuillez nous signaler toute erreur à community-feedback@tamedia.ch. Nous vous remercions de votre compréhension et votre collaboration.