Ce n’est pas la première fois que l’Office cantonal genevois de l’emploi se retrouve dans le collimateur. Vendredi encore, le Grand Conseil a regretté que l’OCE continue de punir les chômeurs plutôt que de les soutenir.
En cette période de pandémie, alors que quantité de secteurs sont fermés ou durement touchés, que les offres et les engagements se font toujours plus rares, il est particulièrement absurde et cruel d’exiger de nombreuses recherches d’emploi tout en sanctionnant les chômeurs qui faillissent à cette tâche.
Les députés ont ainsi accepté de justesse une motion demandant au Conseil d’État d’humaniser la politique de l’OCE. En effet, après avoir mis la pédale douce lors du premier confinement, l’office se serait montré à nouveau intraitable en matière de pénalités. Une curieuse façon d’accompagner les chômeurs dans l’exercice de leurs droits.
La séance parlementaire a été animée à en croire notre chroniqueur, et les avis tranchés. Ne pas exiger de recherches d’emploi serait un mauvais signal donné aux chômeurs, estime la droite; cela les inciterait à un certain attentisme. La gauche – soutenue par le PDC – n’est finalement pas parvenue à faire suspendre l’obligation de recherches, mais elle a trouvé une majorité pour exiger la suppression des pénalités et même leur remboursement. Une bouffée d’air bienvenue pour ceux qui cherchent du travail.
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Éditorial – Pour la dignité des chômeurs
Les députés genevois ont voté une motion demandant au Conseil d’État d’humaniser la politique de l’Office cantonal de l’emploi.