Portrait de Julia SteinbergerPour la chercheuse sur le climat, la joie réside dans la résistance
Devenue en quelques années une référence en matière de changements climatiques, l’auteure principale du dernier rapport du GIEC cherche à prouver qu’un autre monde est possible.

«Bienvenue dans ma grotte», plaisante Julia Steinberger en désignant le store fou de son bureau qui décide de manière tout à fait arbitraire de nous priver du peu de lumière de cette journée pluvieuse. La pièce est épurée, la majorité de ses livres sont encore dans des cartons. Car il y a eu de nombreux déménagements dans la vie de celle qui a été nommée en 2020 à Lausanne professeure ordinaire sur les enjeux sociétaux liés à l’impact des changements climatiques à l’Institut de géographie et durabilité de l’Université de Lausanne. La chercheuse est «trinationale»: suisse, mais aussi américaine et britannique, comme son mari. L’anglais reste d’ailleurs sa langue de prédilection lorsqu’il s’agit de chercher un terme précis.