
Genève, 21 mars
La Poste, comme vous le savez, vit une grande mutation. Dans le passé elle faisait l’envoi du courrier, des colis et des paiements à domicile. Les communications téléphoniques étaient le deuxième grand axe de ses services. Elle gérait aussi l’annuaire.
Aujourd’hui, La Poste vend des articles proposés autrefois dans les magasins, scotch, cartes postales, fourres en plastique, cartons d’emballage et des téléphones mobiles et autres accessoires de circonstance à prendre sur les rayons au passage du client. Elle faisait même le remplissage de cartouches d’encre, très utile il y a peu de temps.
Aujourd’hui, La Poste octroie des crédits hypothécaires et prend des dépôts de titres pour compte de clients. Elle devient un acteur important pour les transactions financières et pourrait l’être de plus en plus si on lui donne les compétences et si elle gère ses compétences selon les critères habituels de la place financière.
Je constate que les premières activités de La Poste ne posent aucun problème. Par contre, les finances, sans tenir compte des hypothèques, posent un problème central. Au moment où l’on dit que Credit Suisse n’avait plus assez de place en Suisse, pourquoi développer d’autres structures de banques? Pour la gestion des fonds, est-elle conforme aux attentes du client? J’en doute.
Depuis l’introduction d’un système informatique pour transactions de bourse, je pense que PostFinance devrait mieux faire. Gérer convenablement la quantité est une obligation pour La Poste comme pour une grande banque. Ne pas envoyer d’information pour une augmentation de capital ou le faire tardivement n’est pas compatible avec son statut de banque.
Les cours indiqués sur leur plateforme ne sont pas toujours corrects, alors attention aux pertes pour La Poste. Il reste beaucoup à faire en matière de compétences informatiques à ce sujet. Les travaux de maintenance sont trop souvent pendant les heures d’activité importante et bloquent la passation d’ordres. Pour les raisons ci-dessus, on ne peut pas politiquement laisser l’empire postal développer sans contrôle les affaires bancaires.
Jean Zahno, candidat UDC au Grand Conseil
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