Porras s'émeut pour le sacrifié de Dürrenmatt
Pour sa troisième visite, la «Vieille dame» s'efface devant sa victime Alfred Ill.

Franchement, qui oserait prendre ouvertement la défense de Clara Zahanassian? Cette vieille harpie, certes malmenée dans sa jeunesse, qui revient quarante-cinq ans après, canne à la main et prothèse à la hanche, soumettre son village à un odieux chantage: «la prospérité pour un cadavre»? Friedrich Dürrenmatt, en rédigeant La Visite de la vieille dame en 1955, n'y pensait pas lui-même. Lui qui vouait sa tragicomédie à révéler le cynisme et l'hypocrisie régnant sur la société helvétique. Voire pourrissant la nature humaine.