Contestations des contrôles sanitairesPlusieurs lieux culturels feront grève contre le certificat Covid
L’Usine, la Cave 12 et le Galpon notamment appellent à une «journée d’action» vendredi 1er octobre.

Alors que tous les lieux de culture travaillent à retrouver leur clientèle, cherchant par tous les moyens à garder leurs portes ouvertes, il est une raison plus impérieuse qui enjoint une quinzaine d’adresses genevoises à fermer brusquement, et volontairement.
La nouvelle a été publiée sur le site d’information en ligne Renversé. Un Appel à une journée d’action a été lancé à Genève. Pour les participants, il s’agira d’annuler toute activité ce vendredi 1er octobre. En somme, c’est une grève. À moins qu’une action de désobéissance prenne le pas. Son motif: le refus de contrôler les publics à l’entrée, le refus de l’obligation du certificat Covid pour accéder aux événements culturels comme aux lieux de divertissement.
Scène alternative
Suivront le mouvement notamment la Cave 12, salle de concert avant-gardistes, l’un des fleurons du genre en Europe. Également Le Galpon, théâtre genevois volontiers frondeur. Comme l’Usine, avec ses nombreuses associations assurant chacune une offre importante, musique pour Kalvingrad, cinéma pour le Spoutnik, théâtre pour le TU, sans oublier le Zoo, La Makhno ainsi que l’espace d’exposition Forde. Compter également avec L’Écurie des Cropettes, l’une des scènes rock parmi les plus dynamiques de Genève – l’une des plus petites aussi. De même que le Silure, la Maison collective de Malagnou et Porteous, nouveau projet socioculturel dans l’ancienne STEP d’Aïre.
En effet, tous les participants appartiennent au milieu dit «alternatif», qui fleurit le plus souvent avec le soutien financier de la Ville, mais en marge des activités commerçantes – à l’exception notable du café La Jonquille, également partie prenante de cette journée d’action.
«Nous souhaitons qu’un distinguo soit établi entre les gros concerts, obligés d’appliquer le certificat, et les événements de petit gabarit.»
Selon le communiqué publié sur le site de Renversé, l’obligation du certificat témoigne de «l’opportunisme cynique de l’État», soucieux de relancer l’économie, nettement moins de «solidarité» envers les concitoyens. Les signataires rappellent par ailleurs les efforts déjà consentis avant l’application du certificat pour «préserver la santé» des clients.
Et si, d’aventure, les signataires obtenaient raison, s’opposeraient-elles à d’autres mesures? Au contraire, indique Willy, programmateur pour l’association Kalvingrad: «Nous souhaitons qu’un distinguo soit établi entre les gros concerts, obligés d’appliquer le certificat, et les événements de petit gabarit: une soirée ne réunissant pas plus de 250 spectateurs ne devraient pas être concernée par le certificat, mais plutôt une jauge réduite et le port du masque.»
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