Ville de GenèvePlus de 180 cas de harcèlement de rue recensés en six mois
Grâce à l’application «Genève en poche», la police municipale est directement informée des incidents.

En six mois, ce sont 183 cas de harcèlement de rue qui ont été recensés sur l’application «Genève en poche». L’écrasante majorité – 142 exactement – a été rapportée par des femmes. Parmi les signalements les plus fréquents, les regards insistants et les insultes à caractère sexuel.
Lancé en mai dernier, l’onglet «Signaler un harcèlement de rue» sur l’application de la Ville de Genève informe directement la police municipale des incidents. Une brigade de huit agents spécialement formés a été mise en place.
Il s’agit principalement d’écouter les victimes, de les considérer et de les rediriger selon leurs besoins. Rappelons que la lutte contre le harcèlement de rue fait partie des priorités du dernier contrat local de sécurité (CLS) qui permet de coordonner polices municipale et cantonale.
Les données récoltées sur «Genève en poche» permettent à la fois de préparer des campagnes de prévention en lien direct avec la réalité du terrain et de cartographier les lieux les plus à risque, afin que des agents puissent y patrouiller et intervenir directement, a indiqué la maire de Genève, Marie Barbey-Chappuis, à la RTS.
Comment procéder
L’onglet dédié sur «Genève en poche» est mis en évidence dès la page d’accueil. Le signalement se fait en huit étapes et propose plusieurs catégories d’infractions: regard insistant, sifflements, remarque/insulte à caractère sexuel/sexiste, remarque/insulte liée à l’orientation sexuelle, remarque/insulte à caractère transphobe, bruitage/gestes obscènes/dégradants/frottements/attouchement/avoir été suivi-e et divers.
À la fin du formulaire, il est possible de fournir ses coordonnées afin qu’un suivi avec les agents municipaux puisse se mettre en place.
Le dernier Diagnostic local de sécurité, sorti en 2020, a analysé pour la première fois le phénomène du harcèlement de rue. Le constat était alarmant: 72% des Genevoises entre 15 et 34 ans rapportaient y avoir directement été confrontées. Ce type d’incivilité était alors la troisième cause du sentiment d’insécurité.
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