Photo choc: quels effets sur la campagne en Suisse?
L'image de l'enfant mort n'aura pas d'effet tangible sur le programme asile UDC. Mais peut-être sur sa campagne.

«Personne ne peut rester insensible à cette photo. Mais personne n'a le monopole du cœur», s'exclame la conseillère nationale Céline Amaudruz (UDC/GE). L'image de l'enfant mort sur la plage turque de Bodrum a fait le tour du monde. Mais est-elle de nature à changer la politique suisse d'asile? Et va-t-elle remettre en cause la politique de durcissement continue de l'UDC à l'égard des requérants? «Non, il faut éviter de tomber dans l'émotionnel», poursuit Céline Amaudruz. «Une image, aussi horrible soit-elle, ne peut remettre en cause un programme politique car les problèmes de fond demeurent. Nous avons trop de faux réfugiés qui sont des migrants économiques, trop de requérants déboutés qui ne quittent pas le territoire et qui prennent la place des vrais réfugiés. La Suisse doit rester un pays d'accueil, aider prioritairement et généreusement les réfugiés dans des zones près de leur pays et s'assurer de les accueillir dans des infrastructures dignes de ce nom.»