PortraitPhilippe Dinkel quitte la Haute École de musique sur une belle note
Celui qui fut directeur de l’institution genevoise pendant près de vingt ans quitte les commandes, après avoir accompagné son essor spectaculaire.

Dans son petit bureau, le piano à queue a phagocyté l’essentiel de l’espace disponible. Entre le mobilier restant, aux lignes un brin surannées, on trouve ici et là les traces d’une agitation annonçant le départ du maître des lieux. Des piles de documents sont placées avec soin dans des fourres en plastique et déposées un peu partout dans la pièce, tandis que sur la moquette, des boîtes en carton attendent d’être remplies. À quelques semaines de son basculement dans le statut de retraité, Philippe Dinkel avoue être quelque peu écrasé par le volume de travail à accomplir avant la passation des clés de la direction de la Haute École de musique (HEM) à sa successeure, Béatrice Zawodnik. «Ces jours-ci, j’essaie de laisser des archives à peu près utilisables, nous dit le sortant, sourire en coin, et j’expédie bien sûr les affaires courantes.»