Permettre aux réfugiés d'étudier
Bilan du programme Horizon académique après ses trois ans d'existence.

Après trois années d'existence, le programme Horizon académique a-t-il fait ses preuves? En partenariat avec le Bureau de l'intégration des étrangers (BIE) du Canton de Genève ainsi qu'avec le soutien de fondations privées, Mathieu Crettenand, délégué à l'intégration à l'Université de Genève, a mis ce projet en place en 2016. Son objectif: donner la possibilité à toute personne issue de l'asile de suivre des études à l'Université. Grâce à ce programme, aujourd'hui, quatre élèves ont terminé leur master et ont trouvé un emploi.
S'intégrer à l'Université
Avant d'entreprendre des études, un bon niveau de français est demandé aux candidats. Une année de passerelle a été mise en place, afin d'améliorer leurs connaissances linguistiques. Durant l'été qui suit leur inscription ainsi que lors de la première année scolaire, des cours de français leur sont dispensés. L'objectif est d'atteindre le niveau B2 afin de poursuivre leur cursus.
Parallèlement, durant deux semestres, les élèves intègrent l'Université en tant qu'auditeurs. «Le but de ce programme est avant tout de permettre aux migrants de se reconstruire un réseau professionnel tout en reprenant une formation», explique Mathieu Crettenand, responsable du programme. Avant de commencer leur deuxième année d'études en tant qu'universitaire officiellement inscrit, un test est demandé, afin d'évaluer les compétences linguistiques. «Par la suite, certains veulent intégrer l'Université et d'autres vont opter pour les programmes des HES», ajoute-t-il.
Près de 200 inscrits
Ainsi, depuis l'ouverture de ce projet, 199 personnes se sont inscrites. Lors de l'année académique commencée en 2016, 33 d'entre elles ont entrepris cette aventure, alors qu'en 2017, 38 nouveaux étudiants ont tenté l'expérience. Si en 2018, plus de 63 migrants se sont inscrits, lors de cette nouvelle rentrée scolaire, 65 candidats ont entamé leur formation à travers Horizon académique. Si la plupart ont commencé un bachelor, quelques-uns se sont lancés dans un master. «Certains ont déjà obtenu une licence dans leur pays d'origine; si cette dernière est reconnue en Suisse, ces élèves peuvent très bien enchaîner avec une maîtrise», ajoute Mathieu Crettenand.
Parmi eux, une dizaine d'étudiants sont actuellement en stage. Quatre autres ont récemment obtenu leur master et trouvé un emploi. «L'un d'entre eux était ingénieur lorsqu'il est arrivé en Suisse. Son diplôme n'était pas reconnu. Il a entrepris des études au sein du programme. Au cours de son année transitoire, il a réussi à trouver un emploi en tant qu'ingénieur. Deux autres travaillent actuellement dans la finance. Un est rentré chez lui, en Colombie. Il est devenu maire d'un village», détaille-t-il.
Dès aujourd'hui, Horizon académique va progressivement faire partie de l'«Agenda intégration», un programme issu de la nouvelle politique fédérale en matière d'intégration, qui est entré en vigueur en mai 2019. «Ce projet consiste à octroyer davantage de moyens pour l'intégration des personnes issues de l'asile. Ainsi, nous espérons qu'Horizon académique sera complètement financé par des fonds publics dès 2022», conclut-il.
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