Bitume arraché à GenèvePas de procédure disciplinaire contre Frédérique Perler
Le Conseil d’État, autorité de surveillance des communes, estime que la conseillère administrative n’a pas «sciemment autorisé, voire encouragé» l’action illicite.

Pour sa dernière séance de la législature, le Conseil d’État a clos le volet administratif de l’affaire des marteaux-piqueurs aux Pâquis. Autorité de surveillances des communes, il n’intentera pas de procédure disciplinaire à l’encontre de la conseillère administrative en Ville de Genève, Frédérique Perler.
En juin 2022, il avait été reproché à l’écologiste d’avoir donné son aval à la tenue d’une action de dégrappage du bitume par des militants à la rue des Pâquis. Mise sous pression par la droite municipale, Frédérique Perler avait reconnu avoir commis «une erreur d’appréciation» et n’avoir pas mesuré «l’impact» de cette action illicite.
Dénonciations pénales
«L’examen préliminaire des pièces fournies par les autorités municipales ne permettait pas de considérer que la magistrate avait pleinement conscience et avait sciemment autorisé, voire encouragé une action illicite. L’Exécutif cantonal considère dès lors qu’il n’existe pas d’éléments suffisants permettant de retenir que Mme Perler aurait enfreint ses devoirs de fonction par négligence ou imprudence graves», a fait valoir le Conseil d’État lors de son point presse hebdomadaire mercredi.
Une décision qui réjouit les Verts. «Nous regrettons l’acharnement infondé de la droite genevoise qui s’est avancée dans ses accusations, engendrant un coût de plus 40’000 francs pour les contribuables avec l’organisation d’une séance extraordinaire du Conseil municipal», réagit Omar Azzabi, président de la section municipale des écologistes.
L’affaire n’est pas totalement close pour autant. Plusieurs dénonciations pénales avaient été déposées.
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