RéactionsParis et Berlin perplexes après le scrutin sur l'immigration
Pour le gouvernement allemand, le «oui» des Suisses à l'initiative sur l'immigration de masse «soulève beaucoup de problèmes». Par ailleurs, Paris s'étonne car la Suisse «vit très largement» de l'Union européenne.

Le vote suisse en faveur d'une limitation de l'immigration pose des «problèmes considérables», a indiqué Steffen Seibert le porte-parole de la chancelière allemande Angela Merkel.
«Le gouvernement fédéral a pris connaissance du résultat de ce référendum et le respecte», a déclaré le porte-parole du gouvernement d'Angela Merkel lundi à Berlin. «De notre point de vue, le résultat soulève beaucoup de problèmes», a-t-il insisté.
Il revient maintenant à la Suisse d'aller auprès de l'Union Européenne pour lui expliquer comment elle va traiter le résultat de ce scrutin. Les pourparlers risquent d'être difficiles. «Notre intérêt doit être de préserver aussi étroitement que possible la relation entre l'Union européenne et la Suisse».
Il s'est exprimé à la suite du référendum de dimanche en faveur du rétablissement de quotas d'immigration.
Interrogé par RTL, Laurent Fabius a jugé préoccupant ce vote, qui vise notamment l'immigration en provenance de l'Union européenne, parce qu'il signifiait une volonté de la Suisse de se replier sur elle-même. «C'est paradoxal puisque la Suisse fait 60% de son commerce extérieur avec l'UE et vit très largement de l'UE», a-t-il dit.
Vers une renégociation
Le vote de dimanche est une «mauvaise nouvelle à la fois pour l'Europe et pour les Suisses puisque la Suisse refermée sur elle-même, ça va la pénaliser», a-t-il ajouté. La Suisse est certes en bonne santé économique mais, seule, elle «ne représente pas une puissance économique considérable», a fait valoir Laurent Fabius.
Il a rappelé que toute une série d'accords liaient l'UE et la Suisse, notamment sur la libre circulation des travailleurs. «Il y a une clause dite de guillotine qui fait que si l'un des éléments est mis en cause, en l'occurrence, là, la libre circulation des travailleurs, tout tombe. Donc ça veut dire qu'il va falloir renégocier», a souligné Laurent Fabius.
ats
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