Interview«Parfois, il est impossible de stopper un bébé qui pleure»
Une étude montre que les nourrissons qui pleurent beaucoup et longtemps sont, dès leur naissance, davantage sensibles à certaines odeurs.

Pour les parents, c’est une angoisse qui grandit souvent en fin de journée. Lorsque l’on a un bébé qui se met à pleurer, longuement, sans que l’on ne parvienne à l’arrêter. On appelle ça des coliques. Elles touchent en moyenne 20% des nourrissons en bonne santé. Mais si ces nouveau-nés pleurent de manière excessive, c’est parce qu’ils sont davantage sensibles à certaines stimulations sensorielles. C’est du moins ce que montre une étude publiée cette semaine par l’Université de Genève et les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG). Les chercheurs ont soumis des nourrissons à des odeurs marquées dès leur naissance. Les parents n’y peuvent donc rien et ne doivent pas culpabiliser, souligne l’une des auteures, la docteure Russia Ha-Vinh Leuchter, médecin adjointe au Service de développement et de croissance des HUG.