Mes bons plansPajak dévoile ses originaux à Carouge
L’écrivain franco-suisse expose ses dessins dans la Cité sarde. Un des temps forts d’un mois qui propose aussi notamment concert, spectacle pour enfants et revue déjantée.

Les festivités de fin d’année à peine derrière nous, l’actualité culturelle s’annonce prometteuse en ce début 2023. Des sorties, en veux-tu en voilà. Notre sélection de bons plans, immédiats ou plus lointains, dans une palette de propositions allant de l’exposition au concert, en passant par le spectacle pour enfants ou la revue déjantée.
Souvenirs dessinés

Quel est l’âge raisonnable pour se livrer à un exercice de mémoire, où les souvenirs reviennent par bribes, fidèles ou embellis, voire distordus par le passage du temps? Frédéric Pajak répond à cette question en publiant «Dans le calme du soir», aux Éditions Noir sur Blanc. Dans ce bel ouvrage, l’écrivain franco-suisse de soixante-sept ans, également artiste et éditeur, se rappelle pêle-mêle l’époque des premiers tire-flemme en classe de neige, un passage en coup de vent dans une école des beaux-arts, ou un éphémère emploi de manœuvre.
Il évoque aussi des villes qui lui sont chères, à divers titres: Paris, Strasbourg, Lausanne entre autres. Et Arles où il vit aujourd’hui. Tous ces récits mêlent textes et dessins à l’encre, plume et pinceau. Ce sont ces derniers, une partie du moins, que Pajak vient dévoiler à Carouge, du 14 janvier au 17 février. Deux ans et demi après avoir exposé 80 originaux à la galerie Lignetreize (29, rue Ancienne), l’auteur du «Manifeste incertain» y revient avec une nouvelle brassée de belles images.
Présentez les biais

Comédien genevois qu’on a pu apprécier avec la Compagnie Confiture, le Théâtre Spirale, la Compagnie Lesarts et la Compagnie Zikids, Steven Matthews a travaillé en crèches pendant plusieurs années. Poétique, drôle et populaire, son théâtre est né au contact quotidien avec les petits. Remarquant que l’enfance et l’adolescence correspondent à des périodes de la vie où la perception de l’univers reste en construction, Matthews a imaginé le spectacle «Biais aller-retour» (on adore le jeu de mots). Partant d’un champ de recherche des neurosciences, celui des biais cognitifs, il a voulu comprendre comment nous construisons notre vision du monde. À voir au Théâtre Am Stram Gram (56 rte de Frontenex) du 13 au 22 janvier.
Exposition allumée

En cours à l’espace Quartier libre SIG, l’exposition interactive «Les Allumé·es» présente les créations d’artistes engagés pour la planète. À l’heure de l’urgence climatique, une scénographie immersive invite à entrer dans différentes installations, peintures et projections. Inédite, l’expo fait intervenir des plasticiens qui utilisent la lumière dans leurs travaux. Les visiteurs peuvent interagir avec les œuvres. À l’image de celle imaginée par le Parisien Djeff. Composée d’un tissage de fils laineux fluorescents en réseau fixés en un point central, «Black Widow» entend montrer comment la technologie nous happe et nous fascine. Visible jusqu’au 30 avril, Quartier Libre SIG, 1, pont de la Machine.
Rires en rafale

Le titre à lui seul laisse augurer de rafales d’éclats de rire. Au Théâtre des Vieux Grenadiers (92, rue de Carouge) du 3 février au 18 mars, cinq joyeux drilles présentent «Règlement de cons à OK Canaille». À l’enseigne de la 15e Revue et non corrigée, on peut compter sur Philippe Herdewyn, Dominique Poupaert, Pascal Ernst, Jessica King et Susana Placido pour brocarder l’actualité de l’année écoulée ou à venir. Au programme notamment, les prochaines élections cantonales, la Genève festive, les recherches d’emploi, la canicule, le conflit Hells Angels-Bandidos. Le tout agrémenté de chansons parodiées en toute mauvaise foi.
Alpes revisitées

À l’Alhambra (10 rue de la Rôtisserie) samedi 14 janvier, dès 20 h, une soixantaine de musicien.ne.s et choristes élèves de conservatoires et d’écoles de musiques de France et de Suisse jouent un répertoire jazz original inspiré de chants, de danses et de sons traditionnels des Alpes revisités. Pour ce concert intitulé «Jazz on the water 2», ils sont placés sous la direction du pianiste et compositeur turinois Roberto Negro, dans une création sensible où se côtoient malice et exigence artistique. À noter la présence du saxophoniste Emile Parisien en guest lors de cette soirée.
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