Violences sexuelles«On cherche toujours la faute d’abord chez la femme»
La psychologue Bettina Steinbach a conseillé durant vingt-neuf ans des milliers de victimes de violences sexuelles. Fraîchement retraitée, elle tire un bilan.

Il y a de l’eau avec de la menthe fraîche du jardin. À côté, un coq chante, perché sur le poulailler. Partout, de la verdure, des arbustes en fleurs, des fleurs en bourgeons. Cette idylle privée contraste fortement avec le quotidien professionnel auquel Bettina Steinbach a été confrontée pendant vingt-neuf ans, en tant que psychologue au centre d’aide aux victimes de violences sexuelles de Zurich. La semaine dernière a eu lieu son apéritif de départ, Bettina Steinbach a pris sa retraite. On appelle cela une «retraite bien méritée», dit-elle en secouant la tête: «Quelle expression, je suis encore au milieu de la vie!»