Olivier Emery: Enfant de Dieu ou du diable ?

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Olivier Emery: Enfant de Dieu ou du diable ?
Lounis. Syrien. Musulman. 42 ans. Père de 8 enfants. Réfugié au Liban depuis 2016. Il raconte: Les hommes de Daech se sont installé dans mon village. Violents, ils capturent les filles. Notre famille s'enfuit à pied dans le froid de l'hiver et traverse la montagne pour atteindre, épuisée et démunie de tout, Beyrouth. Une église donne du pain aux Syriens. Je suis étonné par leur bonté, par leur aide, et aussi par la ferveur de leurs chants, de leurs prières et de leur adoration. On m'avait dit que les chrétiens étaient mauvais et qu'ils n'iraient pas au paradis. Je découvre que ce sont de belles personnes. Je découvre que le Dieu des chrétiens est bon". Plaise à Dieu que toutes les communautés qui se réclament de l'Evangile ressemblent à cette église libanaise ! (...)
Claude Bonard: « La souveraineté du peuple est une chose détestable »
Genève commémore chaque 31 décembre l'anniversaire de la Restauration de la République. Cet épisode de notre histoire signifie le retour au pouvoir des perruques poudrées qui n'imaginaient alors pas autre chose que le retour à l'ordre ancien ayant prévalu avant la révolution genevoise de décembre 1792, celui des patriciens. Joseph Des Arts, chef de file et instigateur de la première Commission de Gouvernement secrète du 24 décembre 1813, avec Ami Lullin et Abraham-Auguste Saladin de Budé n'écrivait-t-il pas 18 ans plus tôt, en 1795 que « les hommes naissent et demeurent inégaux en droit » ou encore que « la souveraineté du peuple est une chose détestable ». (...)
David Frenkel: La justice en question
(...) Pour les uns, la justice doit avoir un effet dissuasif, et quoi de plus dissuasif que le châtiment? Pour les autres, elle doit être également capable d'évaluer la capacité de récidive de ceux qu'elle condamne. S'il va de soi que l'on ne peut emprisonner à vie un cleptomane, par exemple, il en va différemment pour les criminels irrécupérables. Car si plaie d'argent n'est pas mortel, la plaie de sang peut enlever la vie à des innocents. C'est pourquoi il ne serait peut être pas faux de mettre à l'ombre, et ceci, pour le restant de leurs jours les criminels qui tuent par endoctrinement religieux. Non seulement leur pouvoir de nuisance est prodigieux, mais en plus ils sont contagieux (on pourrait envisager de mettre sur écoute les lieux qui leur sont réservés ou contrôler leurs dires sur les réseaux sociaux). A moins que ceux-ci soient d'accord de se contredire publiquement. Cette rétraction devrait alors s'accompagner d'un nombre de discours notoires prêchant la tolérance et la paix. (...)
Sylvie Neidinger: Grock, bernois. Roi des clowns
Le célèbre Grock a révolutionné le genre au début du XXème siècle, plaçant le clown au centre du rire et non plus comme intermède entre deux numéros de trapéze. Par le contenu et la méthode. Le bernois fut en outre un admirable communicant, sachant bien se vendre. Il réclamait d'ailleurs un cachet faramineux. Mais en Allemagne il alla jusqu'à se produire devant les dignitaires nazis et Goebbels, invité pour distraire "le peuple" ! Grock se drapera ultérieurement dans la neutralité suisse (dixit) comme argument pour expliquer ses choix. (...) Arte diffuse la Légende du suisse Adrien Wettach sous tous ses aspects jusqu'au 21 janvier.
Marie-France de Meuron: Soigner les primes ou soigner les malades?
Soigner des idées ou soigner des gens? Cette réflexion m'est venue à la lecture d'un article de la TdG : Le PS a fait le plein de signatures pour lancer l'initiative visant à plafonner les primes maladie. On reste dans une réflexion binaire : les primes c'est du fric, donc il faut s'attaquer à leurs montants. (...) Quand nos décideurs se mettront-ils vraiment en route pour examiner la raison profonde des coûts avant de se contenter de disserter sur le montant des primes? De plus, avec un certain type de calculs, des économies se font au détriment de la qualité des soins, ce qui peut coûter plus cher sur le long terme. (...) Un exemple pouvant illustrer une telle situation est le cas d'une entorse : Un traitement de base apportera un bandage, à la rigueur une pommade et des antiinflammatoires de la liste officielle, issue de Big Pharma. Alors que le geste le plus efficace est de manipuler la cheville en douceur pour remettre en place les structures déplacées ou sous l'emprise de crispations et améliorer la microcirculation qui activera la guérison et de ce fait, limitera l'éventuel arrêt maladie. Dans les hôpitaux, on peut trouver de multiples situations où il y a gaspillage de temps, de soins et de matériaux parce que les soignants se contentent d'un diagnostic et du protocole qui l'accompagne, sans interroger et examiner le patient avec perspicacité comme il se faisait encore il y a quelques années. (...)
(...) Genève regarde donc son nombril et s'émeut de ses bénignes écorchures: abattages d'arbres, pistes cyclables discontinues, incivilités des uns et des autres, bouchons dus à sa prospérité, pollutions mineures, agacements de ceux qui se sentent mal servis par l'arrosoir public. Sans parler de nos Genferei: Maudet sera-t-il encore ministre au 31 décembre 2020 et son ex-copain Hodgers président de la République? (...) L'affaire Maudet n'a que trop duré. On voudrait pouvoir sommer le pouvoir judiciaire de rendre sa justice dans l'affaire du ministre cachottier. Mais qui gouverne donc la justice à Genève? A qui les juges et les procureurs rendent-ils des comptes? La séparation des pouvoirs portée à son paroxysme dans notre petite République et des vengeances froides recuisent un brouet amer et toxique. Pas sûr que la réélection, hélas probablement tacite ce printemps du procureur général le 26 avril n'arrange les choses et ne redore le crédit du troisième pouvoir. Quant au maire de Genève...? Kanaan, le dernier des Mohicans sera-t-il même réélu? (...)
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