Aide aux soins à GenèveNouvelle formation accessible dans l’aide en EMS
Après une phase pilote de quatre ans, la formation d’auxiliaire d’accompagnement se pérennise. Elle s’inscrit dans un dispositif d’insertion professionnelle.

Ils sont quinze à monter sur l’estrade pour recevoir leur certificat des mains du conseiller d’État Mauro Poggia à Onex. Les lauréats font partie de la sixième volée d’auxiliaires d’accompagnement.
Leur profil et âge varient mais ils ont en commun d’avoir été inscrits à l’Hospice général ou à l’Office cantonal de l’emploi. Grâce à cela, ils ont pu prendre part au dispositif d’insertion professionnelle porté par la Fédération genevoise des établissements médico-sociaux (Fegems).
Pendant cette formation de six mois, les lauréats ont alterné entre cours théoriques et expériences pratiques en EMS. Adela Ibralic, venue tout récemment recevoir le précieux sésame accompagnée par son mari et ses enfants, explique: «Nous pouvions nous spécialiser dans l’hôtellerie-intendance ou dans les soins. J’ai choisi les soins. Mon travail consiste à faire des toilettes, à aider les personnes âgées à s’habiller et à se mouvoir par exemple.»
Chiffres concluants
Ce soir-là, Nicolas Walder, président de la Fegems, profite de la cérémonie pour annoncer la pérennisation du projet après une phase pilote de quatre ans. «Les chiffres du bilan intermédiaire sont concluants», relève-t-il. Le taux de retour à l’emploi six mois après la fin du cursus est d’environ 60%.
«Pour certains, l’obtention de ce certificat ouvre la porte vers des formations qualifiantes comme l’attestation fédérale (AFP) ou le certificat fédéral de capacité (CFC)», explique Mauro Poggia lors de son discours. L’EMS dans lequel travaille Adela Ibralic souhaite continuer à la former afin qu’elle puisse réaliser davantage de soins. Comme la jeune maman, 43% des diplômés ont été engagés par l’institution dans laquelle ils travaillaient pendant leur cursus.
Ce n’est pas le cas d’Adriana Bertini, nouvelle lauréate: «L’EMS dans lequel j’ai suivi ma formation n’avait pas de places disponibles. Mais je suis certaine que je trouverai un emploi très prochainement», confie la quadragénaire, sourire aux lèvres.
Adaptation continue
Depuis 2019, 118 personnes non qualifiées ont suivi ce programme, avec un taux de réussite global de 90%. Certaines ont dû stopper le cursus pour des raisons personnelles, indique Amalia Ciuciu, coordinatrice du projet.
Face au vieillissement de la population, le comité de pilotage du projet est unanime: le dispositif répond à un besoin réel du secteur des EMS. Et face aux «bons résultats», la Fegems réfléchit à élargir l’accessibilité à la formation d’auxiliaire d’accompagnement.
«Certaines communes nous appellent car elles aimeraient inscrire des personnes qui ne sont ni à l’Hospice général, ni au chômage», indique Amalia Ciuciu. La fédération songe aussi à proposer davantage de cours liés aux soins à domicile et au handicap.
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