DétenteUn nouveau lieu de baignade voit le jour à Genève
Des installations lacustres vont être inaugurées sur la rive gauche. La Commune de Cologny et le Canton ont travaillé ensemble sur le projet.

La nouvelle ravira les baigneurs. Le Département du territoire (DT) et la Commune de Cologny ont présenté ce mercredi leurs derniers aménagements lacustres. Situés sur le quai de Cologny, ils prennent la forme d’un ponton en béton classique et d’une plate-forme circulaire en bois plus originale. Les deux installations ouvriront ce vendredi en fin de journée.
Ces constructions s’inscrivent dans un projet plus large de revalorisation de la rive gauche. Mené conjointement par Cologny et l’État, il vise à reverdir le rivage et y attirer des baigneurs.
Un ouvrage (presque) unique
Le ponton marquant le bout de la zone baignade semble confortable. C’est pourtant le grand cercle de bois flottant sur le lac en aval qui retient toute l’attention. Les intervenants présents en ont d’ailleurs fait la vedette de la visite. «C’est la plus grande plate-forme de ce genre. Sur le Léman, il en existe une à Montreux, mais beaucoup plus petite», affirme avec fierté Nicolas Deville, son architecte. Au centre de la nouveauté, une ouverture fait office de piscine naturelle pour les futurs usagers du lieu.

Construit dans un design épuré, l’ouvrage est imposant. «La plate-forme fait 850 mètres carrés. Elle a un diamètre de 40 mètres», précise son concepteur. Pour le construire, la Commune de Cologny a déboursé 2 millions de francs. Le DT, lui, a payé pour le ponton et investira dans de futures plantations de roseaux.
Déjà prise d’assaut
La plate-forme, avec sa vue dégagée sur la rade, invite à la contemplation. Alexandre Wisard, directeur du Service du lac, de la renaturation des cours d’eau et de la pêche, l’a bien compris: «On veut que ce soit un endroit calme. La musique amplifiée, les barbecues et les chiens seront interdits sur la plate-forme.»
Destinée à accueillir les nombreux baigneurs qui fréquentent le coin, l’installation est déjà victime d’un succès anticipé. Depuis deux semaines, des individus font fi des barrières de chantier pour s’installer sur les lattes en bois. Un problème qui augure un afflux important à l’avenir.

Pour faire respecter le règlement, Bernard Girardet, conseiller administratif de Cologny, mise sur la sensibilisation: «Pour s’assurer que les règles soient respectées, nous avons mandaté des équipes de travailleurs sociaux hors murs et de l’association Lâche pas ta bouée. Ils patrouilleront pour informer et sensibiliser les usagers du lieu. Concernant les déchets, nous prévoyons des levées fréquentes. Il y a aussi deux toilettes dans les environs.» La Commune installera également des arbres couchés pour empêcher le parking sauvage, trop souvent pratiqué le long du quai.
Favoriser la biodiversité
Le projet va aussi permettre à la nature de renaître. Une première roselière devait être achevée en même temps que les installations de baignade. À cause de l’épidémie, elle sera inaugurée en 2021. Son but est d’offrir aux animaux du coin un lieu de répit et de nidification, à l’abri des roseaux.
Alexandre Wisard entend même aller plus loin: «Le projet global va allier humain et faune locale. Pour le reste des constructions, nous prévoyons une seconde roselière et l’installation d’autres pierres calcaires.» L’ensemble de cette requalification coûtera 10 millions de francs à l’État et à la Commune de Cologny. Les travaux s’étendront encore sur plusieurs années. Malgré son prix, cet projet n’est pas de trop. Aujourd’hui, près de 97% des rives du Léman sont artificielles dans le canton de Genève.

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