«Nous devons alerter la population sur TiSA»
Le groupe Stop TiSA a convaincu Carouge de poser des panneaux contre l'accord de libéralisation. Interview d'un membre de ce comité

Chloé Frammery, que veulent dire les panneaux posés par la Mairie de Carouge?
Ils indiquent que la Commune est opposée au traité de libéralisation des services actuellement négocié à Genève. Carouge a été initiatrice dans le refus de TiSA, suivie par la Ville de Genève, Meyrin, Puplinge, Plan-les-Ouates et trois cantons, dont celui de Genève. Cette action vise à informer la population sur un sujet souvent mal couvert par les médias, considéré comme marginal. C'est tout le contraire. Nous espérons que notre action poussera les élus communaux, cantonaux et nationaux à s'intéresser au sujet. La Suisse doit sortir de ces négociations.
Où en sont les négociations?
Elles sont bloquées suite à l'élection de Donald Trump aux Etats-Unis. Mais cet accord a une longue histoire. Sous un nom ou un autre, il est discuté depuis le milieu des années 90. Depuis février 2012, il est négocié entre 50 pays incluant les pays les plus néolibéraux du monde, autobaptisés les «vrais bons amis», dont la Suisse.
En quoi ce traité diffère-t-il des autres traités de libre-échange?
Son aboutissement ouvrirait tous les secteurs publics au privé, rendrait toute «renationalisation» illégale et empêcherait toute extension du secteur public. En cas d'infraction à la concurrence, les normes écologiques ou sociales pouvant être considérées comme des infractions, des amendes conséquentes seraient infligées par un tribunal d'arbitrage privé. TiSA est enfin le plus vaste accord de libre-échange jamais négocié au niveau mondial. Une conférence pour en savoir plus aura lieu dans le cadre d'Alternatiba, mercredi 13 septembre à 18 h 15 à Uni Mail.
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