Je rencontre, chaque jour, des entrepreneurs de tous les secteurs, des artisans et des employés investis. Tous racontent la formidable chance qu’ils ont de travailler et vivre à Genève, ce canton unique, qui rayonne grâce à la force de son tissu économique, ses institutions solides et à sa qualité de vie.
Ils formulent néanmoins des craintes face aux perspectives qui s’assombrissent et à la montée d’un discours anti-entreprises porté par une gauche plus nourrie à l’idéologie qu’aux réalités économiques du canton.
Alors que notre économie est soumise à des chocs conjoncturels importants depuis trois ans (crise sanitaire, tension dans les chaînes d’approvisionnement, augmentation des prix de l’énergie), la politique en matière fiscale portée par la majorité du Conseil d’État et les partis de gauche au Grand Conseil relèvent de l’irresponsabilité. Notre économie a besoin d’un cadre fiscal adapté à la réalité.
La force de notre économie est entre autres tirée par la puissance de ses exportations, l’arc lémanique a d’ailleurs atteint un niveau de croissance comparable à celui de la région de Zurich grâce à vingt années de politique d’ouverture, et pourtant certaines forces politiques s’évertuent à casser ce modèle par la promotion d’une politique isolationniste.
«Il est temps de laisser les entreprises créatrices de valeur et d’emplois travailler en paix.»
Dans ce contexte politique trouble, il est urgent de redonner de la stabilité et des perspectives à notre place économique, notamment autour du grand enjeu de la prochaine législature: la formation qui est le levier fondamental de notre croissance et de notre capacité à créer de la valeur pour les années à venir.
Les efforts politiques consentis en termes de formation sont depuis dix ans loin d’être constructifs ou suffisants. Il ne sert à rien de s’évertuer à bâtir des cathédrales bureaucratiques, il est temps de repenser notre système de formation, et ce d’autant plus dans un contexte de grave crise de la main-d’œuvre telle que nous la connaissons aujourd’hui.
Pour cela, il convient de mieux accompagner les entreprises formatrices, de redonner une place centrale à la formation continue dans le but de maintenir l’employabilité des seniors et de répondre aux besoins des entreprises en matière de qualification des travailleurs.
Les hautes écoles et l’Université doivent notamment accompagner ce changement par le développement de formations en cours d’emplois pour les personnes entre 40 et 60 ans dans le cadre d’un pilotage commun avec les entreprises. Il est déconcertant de constater que cet élément est totalement absent des débats alors que l’Université se cherche un nouveau recteur.
Les entreprises de ce canton ont compris qu’il était nécessaire d’accélérer la transition de leur modèle. Il leur faut maintenant un Conseil d’État qui donne un cap à l’économie genevoise et surtout leur fasse réellement confiance. Il est temps de laisser les entreprises créatrices de valeur et d’emplois travailler en paix. C’est l’orientation politique que je défends et porte dans cette élection.
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L’invitée – Notre place économique a besoin de stabilité