Biennale de photographie de GenèveNo’Photo zoome sur les glaciers, les bêtes et le handicap
Du 25 septembre au 10 octobre, la 3e édition de la manifestation met en lumière le 8e art à travers des projections, des expositions et des spectacles.

Voilà un rendez-vous culturel qui, au vu de son rythme bisannuel, sera «passé entre les gouttes de la pandémie»: c’est la mine réjouie que le conseiller administratif Sami Kanaan a présenté le généreux menu du 3e cru de No’Photo, biennale que la Ville de Genève consacre depuis 2017 à la photographie. Du 25 septembre au 10 octobre, l’événement, totalement gratuit, mettra un coup de flash sur plus de 80 chasseurs d’images d’ici et d’ailleurs par le biais de projections, d’expositions, d’ateliers et de spectacles. En guise de fil rouge à la manifestation, les questions climatiques et leurs impacts sur la montagne, le handicap ou la relation entre homme et animal.
«No’Photo a la chance d’être passée entre les gouttes de la pandémie.»
Le week-end d’ouverture fera la part belle aux projections, qui tourneront en boucle samedi 25 et dimanche 26 septembre en divers lieux. La maison communale de Plainpalais accueillera par exemple la proposition du trimestriel «La Couleur des jours», lequel fête une décennie vouée au 8e art, ou celle de l’Hospice général sur la question du territoire. On y verra aussi défiler une partie des collections du Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (MICR), vues à travers l’objectif de Henry Leutwyler – il s’agit d’une nouvelle collaboration renforçant «le lien avec la Genève internationale, détentrice d’un incroyable patrimoine photographique», souligne Sami Kanaan.
Montagnes et animalités
Le public pourra aller se faire tirer la bobine dans la cour du Bâtiment d’art contemporain (BAC) pour le projet «Genève, sa gueule», lancé il y a sept ans par le Service Agenda 21 – Ville durable et l’agence photographique Lundi13 afin de rendre visible la diversité de la population. La projection murale des portraits réalisés depuis 2017 aura lieu à la tombée du jour.
Montrées dans l’espace public ou intra-muros, les expositions constituent le deuxième pilier de No’Photo. Alors que le Genevois Jean-Marc Meunier ainsi que les femmes photographes dans l’histoire auront les honneurs de la Maison Tavel, Eddy Mottaz installe ses «Mythologies alpestres» – une enquête en images sur la fonte du glacier du Rhône – aux Ports Francs, partenaire tout neuf de la biennale. L’impact climatique sur les montagnes fera aussi l’objet d’un accrochage sur l’esplanade Wilsdorf, où Niels Ackermann montre «Allo Huaraz», reportage réalisé dans les Andes péruviennes.
Proposé par la 5e Biennale des arts inclusifs sur la plaine de Plainpalais et l’esplanade Alice-Bailly (devant la Comédie de Genève), «Aux portes du Palais» se penche sur le thème du handicap, tandis que dans le bâtiment Arcoop, à Carouge, les curateurs Irène Attinger et Jörg Brockmann mettent en scène 26 photographes autour des «Animalités», ou comment s’articule le rapport de l’homme aux autres animaux. À noter, enfin, que plusieurs tables rondes, ateliers et spectacles offriront de découvrir le médium sous des angles différents.
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