
Genève, 19 février
Nous nous étonnons des arguments fallacieux avancés par nos autorités, les Verts et les socialistes au sujet du PLQ de Bourgogne soumis au vote le 12 mars prochain. Mme Perler et d’autres s’appuient sur un «rapport» de Pro Natura qui n’a émis que des recommandations et un «avis neutre» dans ses observations. Aucune étude sérieuse de la biodiversité du périmètre n’a été effectuée par les services de l’État.
La Ville nous présente l’image bucolique d’un parc aux arbres dépassant presque les immeubles. Un tel «parc», alibi à la construction de quinze immeubles, n’existera au mieux que dans quarante à cinquante ans car:
1) Sur les quelque 350 arbres existants, seuls trois ont la garantie d’être conservés, le reste (arbustes, buissons, etc.) sera abattu au gré des besoins imposés par les chantiers.
2) Les nouveaux arbres plantés auront bien du mal à grandir à l’ombre projetée au nord des futurs immeubles de la rue de Bourgogne, d’une hauteur de six voire sept étages sur rez.
3) La riche biodiversité urbaine existante sera détruite et non améliorée. Ce que la Ville et le Canton nous proposent, c’est un entassement supplémentaire d’au moins 1000 habitants, alors que le quartier Charmilles-Châtelaine a déjà vu nombre de surélévations d’immeubles, la construction d’un gros ensemble à Vieusseux et que sont prévues pas moins de huit barres d’immeubles à proximité immédiate de la rue de Bourgogne.
Les socialistes, affirmant que les 480 logements proposés seront à loyer modéré, ne tiennent pas compte de la mixité voulue par la Ville, qui imposera un tiers de logements à vendre, un tiers à loyer libre et seulement un tiers de logements sociaux (env. 160). En outre, la continuité piétonne qu’ils mettent en avant entre Geisendorf et Franchises est semée d’obstacles constitués de barres d’immeubles. Nous avons proposé à la Commission de l’aménagement du Conseil municipal la construction d’immeubles de seulement quatre étages.
Cette proposition offrirait un peu plus d’espace et de ciel aux futurs habitants. La commission nous a entendus puisqu’elle a rendu un avis défavorable sur le PLQ projeté, avis qui n’a malheureusement pas été suivi par le Conseil municipal. *
Laurence Bordier, au nom du Comité référendaire
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Lettre du jour – Non au PLQ Bourgogne