Pas question de remplacer la TVA par une taxe sur l'énergie.

Le Conseil fédéral partage les buts des initiants, a toutefois expliqué ce mercredi 7 janvier Eveline Widmer-Schlumpf en lançant sa campagne. Il veut lui aussi améliorer l'efficacité énergétique, augmenter la part des énergies renouvelables et réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Mais la voie choisie par les Vert'libéraux (PVL) n'est pas la bonne. Pour encourager les économies d'énergie, ce parti propose d'introduire un système d'incitation dans les cinq ans. Les énergies non renouvelables seraient imposées, contrairement au courant vert. Afin que la pression fiscale n'augmente pas, la TVA serait supprimée.

Pour le gouvernement, c'est d'abord là que le bât blesse. La taxe sur la valeur ajoutée rapporte près de 22 milliards de francs par an, il serait donc risqué de faire une croix sur la principale source de recette de la Confédération.

3 francs de plus pour l'essence

L'addition serait lourde, averti le Conseil fédéral. La nouvelle taxe sur l'énergie ne frappant que quelques biens contrairement à la TVA, ses taux devraient être très élevés pour rapporter des recettes équivalentes. L'essence pourrait renchérir de 3 francs par litre et le courant de 33 centimes par kilowattheure.

Les ménages modestes seraient plus lourdement pénalisés. Ceux dont les revenus sont inférieurs à 4'800 francs par mois consacrent une part deux fois plus importante de leur budget aux dépenses énergétiques que les foyers disposant de plus de 13'000 francs par mois, a précisé Serge Gaillard, directeur de l'Administration fédérale des finances.

ats