Les bus électriques genevois TOSA coûteront 28 millions de francs
TPGLes transport publics genevois sont sur le point de signer pour 10,1 million avec ABB Sécheron, et pour 13,9 millions avec le constructeur de bus soleurois Hess.

Les Transports publics genevois (TPG) vont signer tout prochainement deux contrats d'un montant total de 24 millions de francs afin d'équiper de douze tout nouveaux bus électriques à batterie la ligne 23, allant des Tours-de-Carouge au Grand-Saconnex (P+R P47), en passant par Vernier.
En y ajoutant divers autres charges, le montant total de ce projet selon la technologie de recharge en route dite TOSA (Trolleybus Optimisation Système Alimentation) atteint 27,6 millions, peut-on tirer du projet de loi du Grand Conseil.
Les subventions de la Confédération s'élèvent à 3,4 millions, car cette technologie s'inscrit dans la stratégie énergétique 2050 de la Suisse et est activement soutenue.
Pas de recours contre les adjudications
Publiées depuis le 3 mai dernier sur la Feuille d'avis officielle, les deux adjudications pour la commercialisation de ces 12 bus à batteries rechargées à différents endroits en cours de route, selon la technique du «biberonnage», n'ont en effet pas été contestées dans le délai imparti de 10 jours se terminant en début de semaine.
Rien ne s'oppose donc à ce que les TPG achètent le matériel roulant auprès de l'entreprise Hess pour 13,9 millions de francs. Ce constructeur soleurois de bus bien connu affectera la moitié de cette somme pour acheter auprès d'ABB Suisse des installations électriques qui les équiperont (comme des transformateurs de tractions, des transformateurs de courants etc.), a-t-on appris du Département de l'environnement, des transports et de l'agriculture genevois (DETA).
Et puisque les TPG ont reçu des autorités genevoises ce qu'on appelle «une délégation de maître d'ouvrage», ce sont eux aussi qui signeront à la place de l'Etat le deuxième contrat pour 10,1 millions avec le Meyrinois ABB Sécheron servant à l'équipement électrique au bord des routes et en terminus. Mais c'est l'Etat qui financera ce second contrat.
Il s'agit entre autres de 9 stations de recharge «Flash» en direction du P+R P47, de 4 stations en direction des Tours-de-Carouge, et d'une station de type «terminus» utilisable comme terminus partiel si les véhicules ne peuvent pas joindre leur fin de parcours en cas d'événements extérieurs comme le Salon de l'automobile.
Genève payera 11,6 millions
Au total, ce projet coûtera à l'Etat 11,6 millions, auquel il faut ajouter les amortissements du matériel roulant (le premier contrat avec l'entreprise Hess).
Dans le détail, il faut additionner aux 10,1 millions liés au deuxième contrat avec ABB Sécheron, 1,6 million à cause de travaux d'ouvrage (mise à niveau des quais selon de nouvelles prescriptions fédérales), ainsi que différentes autres charges (taxes de raccordement, honoraires, analyses, divers et imprévus), et la TVA de 1,11 millions. Et y retrancher le subventionnement à hauteur de 3,4 millions de la Confédération.
Ainsi, le crédit d'investissement de 15 millions dévoilé dans le projet de loi du Grand Conseil ne sera à la charges de citoyens qu'à hauteur de 11,6 millions.
Mise en service en mars 2018
Suite à cela, et selon le Département de l'environnement, des transports et de l'agriculture genevois (DETA), «la mise en service commerciale de ces 12 bus TOSA est prévue en mars 2018», soit quinze mois plus tard que prévu initialement (en décembre 2016).
Après un projet pilote d'un seul bus lancé en mai 2013 entre l'aéroport de Cointrin et Palexpo, il s'agit maintenant de valider commercialement la viabilité économique de cette technologique et l'intérêt concurrentiel qu'elle pourrait revêtir par rapport aux trolleybus classiques alimentés par des câbles électriques aériens, ou au diesel.
Pour rappel, le projet TOSA est un partenariat comprenant les TPG, ABB Sécheron, les SIG et l'Office de Promotion des Industries et des Technologies (OPI), ainsi que le Canton de Genève.
Les Chinois arrivent
TOSA n'est pas seul en lice dans un marché des transports en commun s'électrifiant de plus en plus. La Compagnie des Transports Strasbourgeois a annoncé à la mi-avril le lancement d'une première expérimentation avec un bus chinois de la marque Yutong.
Son compatriote Byd, aussi de l'Empire du Milieu, vient de faire les yeux doux à la RATP, un marché important car la société de transports en commun parisienne veut convertir 80% de sa flotte à l'électrique d'ici à 2025.
(TDG)
Créé: 19.05.2016, 17h45
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