«Les cas Lambert ne sont pas si exceptionnels en Suisse»
Après dix ans dans le coma, le quadragénaire français est mort jeudi. Samia Hurst, bioéthicienne, s’exprime sur ce cas.

Il est mort jeudi matin au CHU de Reims, à l’âge de 42 ans. En état végétatif depuis près de onze ans à la suite d’un accident de la route, Vincent Lambert était devenu le symbole du débat sur la fin de vie en France. Entre soulagement et accusations de «crime d’État», les réactions sont vives dans l’Hexagone. En Suisse aussi, car cette douloureuse affaire ne laisse personne indifférent. Mais pourquoi nous bouleverse-t-elle à ce point, alors que les habitudes et les manières d’aborder la problématique, médicalement parlant, sont si différentes? Interview de Samia Hurst, médecin, bioéthicienne et consultante au sein du Conseil d’éthique des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG).