Interview de Carolina Costa«Moins de guirlandes à Noël, c’est peut-être plus de lumière intérieure»
La pasteure genevoise aux mille facettes, entre livres et webséries, ressent Noël comme une manière de redécouvrir l’enfance et Dieu en nous.

C’était comment, les Noëls de votre enfance?
Très important. Ma mère est danoise et là-bas, cette fête est toute une institution. Ce n’est d’ailleurs pas forcément très «chrétien», ce côté traditionnel. Tout le monde va à l’église, oui, mais il y a aussi une affaire autour du dessert: on en a un qui s’appelle le riz à l’amande et qui demeure mon préféré. L’idée, c’est que ce sont les lutins qui le préparent pour le Père Noël, et la personne qui trouve une amande entière dans le dessert est celle qui va ouvrir le premier cadeau. On tourne autour du sapin en chantant. Chez moi, cela reste associé à cette manière scandinave de célébrer. Il y a aussi des événements durant l’Avent. Cela transpire partout: un calendrier de l’Avent est diffusé à la télévision, tout le monde le regarde en famille, c’est comme un petit feuilleton à succès. Fêter ce moment est ainsi demeuré très important, mais aussi la partie spirituelle bien sûr. Je vois avec Victor, mon mari espagnol, qu’il y a chez eux des choses mises plus en valeur, comme les Rois mages. On y est presque plus «biblique», et les cadeaux y ont d’ailleurs été longtemps distribués plus tard qu’à Noël, au moment de l’Épiphanie.