Miracle aux Grottes: il pleut durant les concerts
La Fête de la musique bat son plein dans la ruelle de l'Industrie. Reportage nocturne.
Un îlot festif à quatre arrêts de tram de la place Neuve. Ligne 18. On descend juste après la gare, à l'arrêt Lyon, on tend l'oreille et on se rapproche à pas tranquille de cet épicentre décontracté, le seul lieu de la Rive droite dévolu cette année à la Fête de la musique. On l'annonçait hier, on est allé vérifier dans la soirée, on confirme aujourd'hui que cette fête-là, organisée par le collectif de bénévoles gérant la Galerie, sise au 13, rue de l'Industrie, vaut largement le détour, avant de retourner aux Bastions et en Vieille-Ville.
Du monde vendredi. Le quartier des Grottes avait dépêché son personnel de salle en plein air, son public captif, sans compter les visiteurs d'un soir (celui du jeudi, jour de marché) qui se fidélisent à grande vitesse et répercutent l'adresse loin à la ronde. En termes de passages, un bon millier de personnes, selon les organisateurs.
Les stands ne désemplissent pas. On fait la queue sans impatience, on découvre la nouvelle équipe de la boulangerie des Grottes, on comble une petite faim de minuit, tout en continuant à écouter de la musique. Sur l'affiche, les responsables annoncent sans ironie que «la rue est bâchée en cas de pluie». Il pleut en effet, de fines gouttelettes rafraichissantes, confirmant le microclimat favorable de la rue de l'Industrie. Cet arrosage aérien a été bricolé à partir de brumisateurs de camping. Cinq buses suspendues au-dessus de nos têtes, crachant leur flotte à jet diffusé sans faire de bruit. Commentaire de l'un des concepteurs, Hadrien, à la plume chaleureuse : «C'est tout bête mais ça fait vraiment du bien sous ce cagnard.»
Il a raison, particulièrement durant l'heure rock-punk assurée par le groupe Capital Youth. Quatre musiciens brillants, enchaînant les morceaux sans se retourner, incarnant à la perfection ce répertoire frontal au ventre ferme. Au pied de la scène, les corps en sueur s'animent en se disputant l'espace. Le têtes grises sont juste à côté, le genre n'interdit pas de mélanger les âges. La Fanfare Revuelta qui suit et clôt la soirée ramène tout le monde au centre. L'ensemble s'est encore étoffé. La scène de la Galerie est trop étroite pour accueillir la dizaine de musiciens. Leur plaisir d'être là déborde sur la ruelle. On joue, chante et danse à l'unisson. L'esprit des Grottes souffle sur l'assemblée. «Moment magique», glisse le photographe en repartant avec son lot de «bonnes images».
Il reviendra ce samedi les mains libres. Les musiciens, eux, sont déjà là, ainsi que le collectif Bassment, assurant, torse nu, les intermèdes entre les concerts. Sinon, dès 20h30, ska avec Lodd et Pouffy-Poup, précédé de reggae-rocksteady à 18h45 avec Cosmic Shuffling, et suivi d'un final punk champêtre à minuit avec les Vaches Laitières.
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