FootballMarta Peiro prend sa retraite à cause de l’endométriose
L’Espagnole a annoncé dimanche qu’elle mettait fin à sa carrière à l’âge de 24 ans. Souffrante d’endométriose, elle n’a pas trouvé de traitement adéquat à sa vie de footballeuse professionnelle.

La santé plutôt que sa carrière. La footballeuse de Servette Chênois Marta Peiro a dû prendre une décision difficile en raison de son endométriose. «J’ai dépassé toutes les limites possibles. Je n’en pouvais plus, et avant de me voir dans des conditions encore pires si elles existent, j’ai préféré donner la priorité à la chose la plus importante: la santé», a écrit dimanche sur Instagram la désormais jeune retraitée.
Servette Chênois a salué le courage de sa joueuse, et lui a adressé son soutien dans un communiqué paru lundi. «Depuis la reprise, Marta vit au rythme de la douleur et des changements de traitements qui n’ont pas eu les effets escomptés. Malgré une abnégation et une résilience à toute épreuve, ce quotidien de douleurs devient trop difficile pour notre attaquante qui a préféré dire stop.»
Le diagnostic est tombé il y a plus d’une année. Mais la joueuse de 24 ans avait choisi de se battre pour retrouver sa place sur les terrains. «Si j’ai parfois des douleurs ou que je ne dors pas bien certaines nuits, ce n’est pas grave», nous avait-elle confiés au début de l’un de ses premiers traitements. L’optimisme affiché se mélangeait avec une certaine incertitude.
Le chemin vers la guérison est-il si compliqué? «C’est une maladie qui n’a pas de solution facile. Soit vous enlevez ce qui ne va pas, soit vous prenez des hormones. C’est ce que j’ai choisi, mais les effets secondaires sont vraiment forts», avait-elle expliqué avant de parler de sa difficulté à tenir le rythme des entraînements.
De la souffrance
Elle aura connu finalement trois traitements différents pour tenter de sauver sa carrière - et son bonheur. «J’ai abandonné toute ma qualité de vie au cours de cette dernière année, a renchéri la joueuse. J’ai vécu avec des douleurs insupportables, j’ai normalisé le fait d’être dans une bulle de tristesse, d’anxiété et de fatigue toute la journée.»
Existe-t-il d’autres manières de soigner cette maladie si commune et pourtant si complexe? Car les Hôpitaux universitaires genevois (HUG) estiment que 10 à 15% des femmes en âge de procréer en sont atteintes. Parfois sans symptômes, parfois avec des maux violents.
Une des solutions pour s’en débarrasser consiste à se faire opérer. Ce n’est pas sans conséquences. «Dans de rares cas, l’ablation de l’utérus, des trompes et des ovaires est envisagée si: une maladie associée de l’utérus est présente, le couple ne souhaite plus avoir d’enfants ou si toutes les autres possibilités ont été épuisées», lit-on sur le site de l’hôpital.
La carrière de Marta Peiro prend fin à Genève, dans un club qu’elle avait rejoint à l’été 2020. «Nous avons remporté le premier titre de l’histoire de ce club. C’est l’histoire et elle sera écrite pour toujours.» L’Espagnole va encore plus loin: «Nous sommes une famille et les familles restent ensemble jusqu’à la fin.»
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