Manif contre la densification de la ville
Entre 200 et 300 personnes ont défilé cet après-midi contre l'urbanisation du canton.
La densification des quartiers ne passe pas sans mal. Environ 200 manifestants (300 selon les organisateurs) ont défilé cet après-midi dans les rues de Genève pour protester contre «une urbanisation non contrôlée du canton, dopée par une économie en surchauffe». Le cortège est parti du quai Général-Guisan pour se diriger vers la place Neuve via les rues basses.
«Pour des quartiers à taille humaine.» «Non au bétonnage de Genève et à son enlaidissement.» «De l'air pour les Genevois, pas de beurre pour les promoteurs.» Tels étaient les slogans brandis par la foule.
La manifestation avait pour origine les projets de développement contestés dans trois communes et soumis au vote le 4 mars. On y trouvait donc des associations de quartier, auxquelles s'est joint le groupe Contre l'enlaidissement de Genève. Des personnalités politiques ont aussi rallié le cortège, parmi lesquels des membres de l'UDC, du MCG, mais aussi des Verts libéraux ou des membres de la Liste pour Genève. Le viticulteur Willy Cretegny était aussi de la partie. Il s'est porté candidat au Conseil d'État sur le thème d'une «prospérité maîtrisée».
Critique des propriétaires
Les protestations étaient de plusieurs ordres. Des propriétaires de villas y ont dénoncé les projets de densification de quartiers de villas, la «destruction de ces espaces verts», «le manque de concertation» de l'État, «l'abondance de logements sociaux» dans les futurs quartiers et «la perte de valeur» de leurs villas.
D'autres ont dénoncé «l'architecture lamentable digne des années soixante qu'on nous inflige», «la banalité des formes urbaines», «la perte de qualité du bâti.»
«Fuite en avant économique»
Mais la critique se fait plus générale et porte sur le développement économique du canton. «Nous dénonçons une fuite en avant, explique Christian Gottschall, membre de Pic-Vert, association de propriétaires. La densification voulue par le Plan directeur cantonal résulte d'une économie en surchauffe. Cela a des conséquences sur les infrastructures qui sont saturées, sur le patrimoine et sur nos espaces de vie qui sont détruits. Nous faisons venir des entreprises alors que les employés qui y travailleront ne sont même pas à Genève.»
Ce dernier réclame une «croissance maîtrisée». «Il faut fixer des priorités sur le développement souhaité, sur le type d'emplois que nous voulons soutenir. L'aéroport est un exemple significatif. Il suffit d'entendre le conseiller d'État Pierre Maudet, qui ne cesse de défendre sa croissance. Si vous émettez des réserves, on vous dit que vous êtes contre l'économie. Il faut sortir de ces schémas.»
Cet article a été automatiquement importé de notre ancien système de gestion de contenu vers notre nouveau site web. Il est possible qu'il comporte quelques erreurs de mise en page. Veuillez nous signaler toute erreur à community-feedback@tamedia.ch. Nous vous remercions de votre compréhension et votre collaboration.