CoronavirusL’OMS annonce une enquête indépendante «au moment approprié»
Des investigations sur l’action de l’organisation face à la pandémie évalueront les expériences et les enseignements de la crise.

L'OMS va lancer des investigations indépendantes «dès que possible» sur son action face à la pandémie. Son directeur général a toutefois dit lundi à Genève que le monde n'avait pas besoin «d'un nouveau comité» mais d'appliquer les dispositifs existants.
Anticipant la probable demande des Etats membres de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) au terme de l'Assemblée mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus a décidé de ne pas attendre le vote d'un projet de résolution. Il a annoncé de prochaines investigations indépendantes pour évaluer les expériences et les enseignements de cette crise et faire des recommandations pour améliorer les réponses nationale et internationale.
L'OMS a été attaqué à plusieurs reprises ces dernières semaines par plusieurs pays. Les Etats-Unis ont suspendu leur contribution financière pour deux mois. M. Tedros estime que chaque pays et chaque organisation devra regarder comment il ou elle a répondu «entièrement» et «de bonne foi». Il a appelé à ne pas attendre des évaluations pour que chaque Etat fasse tout ce qui est possible pour lutter contre le coronavirus.
Mieux s’adapter aux situations d’urgence
Ciblée notamment sur Ebola il y a quelques années, l'organisation avait déjà lancé une réforme pour s'adapter mieux aux situations d'urgence. «Le monde n'a pas besoin d'un nouveau plan, d'un nouveau système, d'un nouveau mécanisme, d'un nouveau comité ou d'une nouvelle organisation», a insisté M. Tedros. «Il doit renforcer, appliquer et financer les systèmes et les organisations qu'il a».
Plus largement, le coronavirus reste un «ennemi dangereux» qui peut se propager rapidement, a affirmé le directeur général. Il a relevé que le «risque reste élevé» et a appelé à faire preuve «d'humilité».
La majorité de la population dans le monde reste exposée au virus, tant les millions de personnes infectées ne constituent qu'une petite part, a insisté M. Tedros. Face aux critiques américaines, il a répété à nouveau que l'OMS avait donné l'alarme «tôt» et «rapidement». Plus que jamais, «nous avons besoin d'une ONS plus forte», a également affirmé le directeur général.
ATS/NXP
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