Frédérique Perler Conseillère administrative Ville de Genève
Quelle qualité de vie voulons-nous ? C’est la question qui m’anime et le fil conducteur de mon action politique. Nous souhaitons toutes et tous une ville qui réponde aux besoins de la population, tournée vers ses usagères et usagers et qui favorise leur bien-être. C’est pourquoi, l’introduction d’une limitation générale de vitesse à 30km/h sur l’ensemble du territoire municipal est indispensable Une réduction de la vitesse de 50km/h à 30km/h permet de baisser le niveau sonore moyen de près de 3 décibels, ce qui correspond à une diminution significative du trafic de moitié. Et ce n’est pas du luxe ! Il n’est plus à démontrer que le bruit porte une atteinte grave à la santé et induit des coûts externes importants, calculés à plus de 2 milliards de francs par la Confédération en 2016. Une enquête de l’Office Fédérale de l’environnement révèle d’ailleurs que le bruit est la première raison d’un déménagement, tant un environnement calme est gage de santé et de qualité de vie.
La qualité de vie, c’est aussi pouvoir se déplacer en toute sécurité. Réduire la vitesse, c’est favoriser le contact visuel entre automobilistes, piétons et cyclistes et ainsi diminuer le nombre et la gravité des accidents de la route. De plus, si limiter la vitesse de circulation constitue une mesure efficace pour lutter contre le bruit et les accidents, elle n’entrave aucunement la fluidité du trafic, bien au contraire. De manière presque contre-intuitive, tant on nous avait martelé le contraire, il a été prouvé que la réduction de la vitesse de circulation permet de réduire et d’apaiser le trafic dans les quartiers, un avantage certain pour les professionnels dont le véhicule est un outil de travail indispensable. C’est une évidence, les 30km/h induisent moins de phases de freinage et d’accélération et plus de communication entre les usagères et usagers, permettant de fait de fluidifier le trafic. C’est d’ailleurs une mesure qui a fait ses preuves sur les boulevards du Pont d’Arve et de la Tour.
En Ville de Genève, cette introduction générale bénéficierait également à la mobilité douce : la limitation à 30km/h offre la possibilité d'ajuster la largeur des voies de circulation dédiées au transport individuel motorisé, facilitant ainsi dans de nombreuses situations l'insertion d'aménagements dédiés aux vélos, toujours plus nombreux.
Tous ces avantages sont des bienfaits pour la population et peuvent être rapidement mis en place, à moindre coût : une simple signalisation ne nécessitant pas d’aménagement routier particulier couplée à une régulation plus fine des feux suffisent.
Pour répondre aux aspirations de la population, et c’est bien là le rôle des autorités, il s’agit d’abandonner nos idées préconçues et de mettre en avant la santé, la sécurité et le bien-être des concitoyen-ne-s! Enfin, il est grand temps de se mettre en conformité avec l’Ordonnance fédérale sur la protection contre le bruit et d’introduire la limitation de vitesse à 30km/h sur l’ensemble du territoire de la Ville. Avançons vers une ville résiliente, tournée vers la santé de sa population et vers une mobilité durable et cohérente !
Comment mieux faire l’unanimité contre soi ... Mme Perler... la khmère verte a encore frappé.... pauvre Genève !