Étrangers, ils travaillent à Genève«L’image du frontalier profiteur est fausse»
Sur 5 francs du produit intérieur brut du canton de Genève, les frontaliers apportent 1 franc. Mais qui sont ces «Étrangers familiers», titre du livre qu’a dirigé le sociologue genevois Claudio Bolzman?

Au dernier recensement, le canton de Genève comptait 96’000 permis G et sans doute près de 120’000 frontaliers, comme l’explique dans cet entretien Claudio Bolzman, professeur honoraire à la Haute École de travail social à Genève et du Département de sociologie de l’UNIGE. Membre de l’UniGR Center for Border Studies qui s’intéresse au phénomène frontalier en Suisse et au Luxembourg, il a dirigé un ouvrage publié aux Éditions L’Harmattan, intitulé «Étrangers familiers, les travailleurs frontaliers en Suisse: conceptualisation, emploi, quotidien et pratiques». On sait en effet peu de choses de ces frontaliers qui collaborent fortement aux activités économiques genevoises. Qui sont-ils? Réponse du sociologue genevois.